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ASNL vs SCB (2-0) | Un ouf de soulagement

  Le film du match


L’avant match

Sur une mauvaise série et revenant d'un déplacement douloureux à Montpellier (1-4), les Nancéiens doivent absolument se rassurer face à Bastia, lanterne rouge du championnat. N'ayant inscrit aucun but en déplacement, les Corses arrivent frais à Picot puisqu'ils n'ont pas joué depuis dix jours suite au report de leur match face à Laval.

Première période

Pour se lancer dans sa mission maintien face à un véritable concurrent direct, les Nancéiens ont pu compter sur l'apport de 14 000 personnes dans les travées de Marcel-Picot. La preuve que malgré les résultats compliqués et une rencontre en semaine, le peuple rouge et blanc répond toujours présent. Comme à Montpellier, l'ASNL démarre la rencontre pied au plancher et se met en évidence par Bouriaud (2') et Saint-Ruf (4') sans se montrer véritablement dangereux. Restant haut sur le terrain, Nancy continue à pousser face à des Bastiais largement dépassés. Malgré les pertes de balle, les hommes de Pablo Correa ne se découragent pas et sur leur première vraie occasion franche font mouche. Après sa tentative contrée, Walid Bouabdeli sert en retrait Brandon Bokangu. L'attaquant trouve un lob étonnant de l'extérieur du pied, coup de chance ou la patte du génie ? Chacun se fera son avis, mais Nancy mène et s'épargne de douter trop longtemps. (1-0, 16')

Le reste de la première période sera encore placé sous le signe d'une domination nancéienne tranquille. Mais les multiples approximations dans le dernier geste empêchent l'ASNL d'enfoncer le clou. Derrière la défense tient bon sur les contre-attaques, tandis que Patrick Ouotro se met en évidence et bute sur Lisandru Olmeta (39'). Juste avant la mi-temps, Brandon Bokangu alerte encore le portier bastiais d'une tête trop molle (45+2'). Nancy rentre aux vestiaires en menant par la plus petite des marges.

Seconde période

Dès le retour des vestiaires, Adrien Julloux donne le ton avec une intervention en retard sur Sebas qui lui vaut un avertissement. (46') Replacé en central, le Nancéien très décrié ces derniers temps a livré une performance solide défensivement, mais toujours aussi poussive dès que le ballon se trouvait dans ses pieds, il en a d'ailleurs perdu 22 sur l'ensemble de la rencontre. Nancy se porte de nouveau à l'attaque avec une combinaison sur le côté droit entre Rayan Bamba, plutôt discret hier, et Patrick Ouotro. L'attaquant est parfaitement dépossédé par un tacle bastiais dont il faut saluer la propreté. (54') Ce sera presque tout des velléités offensives de Nancy sur cette seconde période qui se sera résumée à de la défense. Sur coup-franc, le jeune Bastiais Matteo Petrignani trouve le poteau, alors qu'Enzo Basilio était battu. (58')

Présents dans les duels, les Lorrains empêchent Bastia de développer leur jeu, mais ne produisent pas grand-chose. Enzo Basilio se fait de nouveau peur sur une sortie aérienne sur laquelle il relâche le ballon, sans conséquence heureusement. (79') Avec ses entrants arrivés tardivement sur la pelouse, l'ASNL va arracher une ultime situation. Sur un très bon ballon d'Adrien Julloux, Evans Jimmy est trouvé et obtient une faute dans les 20 derniers mètres. Teddy Bouriaud se charge du coup-franc et pour une fois, Nancy va profiter de l'occasion ! Seul au second poteau, Nicolas Saint-Ruf place sa tête ensanglantée par un duel en amont, décroisée au fond des filets. (90+4', 2-0) Picot rugit, hurle le nom de son capitaine et clôt l'affaire, sans briller certes. Avec ce succès, l'ASNL reprend 5 points d'avance sur la zone de relégation et respire un peu mieux.

Votre homme du match !

Le coup de  de FansOfNancy

Teddy Bouriaud, un grand merci. Le milieu nancéien a encore surnagé avec et sans ballon dans le marasme technique de cette rencontre. L'ancien pensionnaire de la Jonelière a délivré un caviar pour la tête de Nicolas Saint-Ruf, mais encore plus que ça il a joué son rôle de métronome à merveille. Avec 65 ballons touchés et quatre duels remportés (100% de réussite), il mérite amplement notre choix.

Le chiffre du match

74

Comme le nombre de jours depuis la dernière victoire à Picot. Après un nul et trois défaites, Nancy a enfin regagné pour la première fois depuis la réception de Boulogne, autre concurrent direct pour le maintien, le 15 août.

 La réaction des coachs


Pablo Correa
:  « C’est un match que j’ai bien aimé dans l’ensemble. C’était un rendez-vous pas facile à aborder, surtout pour une équipe comme la nôtre qui découvre la catégorie. On a cherché à dédramatiser un peu. Je craignais que les joueurs soient un peu touchés moralement, mais ils sont bien entrés dans le match, comme à Montpellier, d’ailleurs, en étant conquérants. À la mi-temps, j’ai demandé à l’équipe de ne pas reculer mais, en face, il y avait un adversaire qui voulait revenir. Au final, on n’a quasiment rien concédé, excepté ce coup franc sur le poteau. Quand ça rigole, c’est poteau sortant et, quand ça ne va pas, c’est poteau rentrant mais je pense qu’on a tout fait pour être récompensé. Bastia avait un petit avantage sur nous, au niveau de la fraîcheur, mais on est allé chercher un deuxième but à la fin du match. Ça fait du bien de voir le stade Picot comme ça, avec une telle ambiance… »

Benoît Tavenot (entraîneur de Bastia) : « Pour nous , c’est un match très pauvre techniquement et dans l’animation offensive. On a reculé par rapport à notre bonne prestation à Troyes. On n’a inscrit que quatre buts en onze matches, on n’a pas marqué à l’extérieur… On n’a plus le choix maintenant, on doit battre Clermont vendredi. On est dans le dur, dans le très dur. On est archi mal mais ça ne veut pas dire que ce sera la même chose dans quatre mois. Ce mardi soir, je n’ai pas le temps d’accabler mes joueurs. Il ne faut pas perdre le fil, même si le fil est très mince maintenant… ».

 Et la prochaine échéance ?

Pour bonifier ce succès important contre Bastia, Nancy a rendez-vous vendredi (20h) contre un adversaire qu'il connaît bien : Le Mans. Promus à l'instar de l'ASNL, les Manceaux connaissent un meilleur début de saison que les Lorrains avec 17 points et une bien meilleure forme que Nancy, avec neuf unités en cinq rencontres, contre seulement quatre pour Nancy. Pour autant, Nancy a pour lui qu'il a gagné ses trois déplacements en National en terres sarthoises. Une belle dynamique à poursuivre donc.


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Face à Amiens, les Nancéiens ont eu toutes les peines du monde à bien jouer devant leur public, de retour après le huis-clos. Une constante puisque l'ASNL n'a gagné qu'un seul match à Marcel-Picot cette saison.

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