L'analyse de la rédaction – Qu’est ce qui ne réussit pas à l’ASNL ?

Dans sa plus longue série de défaites depuis 2022, l’ASNL est plus que jamais en grandes difficultés. Si l’équipe a posé un pied dans la zone de relégation, elle doit rapidement repartir vers l’avant pour ne pas s’y embourber. Pourtant, et c’est peut-être le plus cruel, les joueurs mouillent le maillot et doivent se battre avec leurs armes, par essence limitées. Entre blessures, décisions arbitrales douteuses et gros loupés, qu’est-ce qui ne réussit pas à l’ASNL ?

Ce vendredi soir, c’est un sentiment de rage et d’écœurement qui prédomine. Comme si cette mauvaise spirale n’en finira jamais. Pas en soit parce que Nancy a perdu, mais bien parce que Nancy a encore subi une décision arbitrale discutable. Pablo Correa n’a pas manqué de l’évoquer en conférence de presse : « ll y a ce penalty et cette expulsion qui nous ont fait très mal. On s’est encore retrouvé en infériorité numérique. C’est dur pour notre équipe de jouer à dix. On perd 1-0 à l’arrivée. Dans le foot, ce serait bien que tout le monde reconnaisse ses erreurs… Je constate, aujourd’hui, que le match s’est joué sur quelque chose qu’on ne maîtrise pas. ».

Le constat est encore plus amer lorsqu’en après-match, Zakaria Fdaouch largue une petite bombe : « Je suis directement parti voir l’attaquant, je lui ai demandé s’il y avait faute, il m’a dit non, il n’y a pas faute. ». Est-ce que l’arbitrage réussit-il à l’ASNL ? Bien évidemment, non. Grenoble en est l’illustration parfaite, mais à cela il convient d’ajouter la main grossière non sifflée contre Reims, le but hors-jeu accordé à Saint-Étienne, ou encore l’expulsion très sévère de Mendy contre Montpellier. Six points en moins sur des décisions arbitrales que l’on peut aisément qualifier de très litigieuses.

Pour autant, est-ce la seule chose qui ne réussit pas à l’ASNL ? Les premiers fautifs sont bien sur le terrain… Nancy est l’équipe qui a reçu le plus de carton rouge (dont 3 sont indiscutables), mais aussi celle qui a concédé le plus de penalty. Une naïveté que l’on expliquait alors par l’inexpérience des joueurs, qui depuis ont pourtant eu l'occasion de s'aguerrir. 

Et si l’on porte le regard vers l’avant, c’est d’autant plus inquiétant… l’ASNL est la 16ème pire attaque du championnat, et la 16ème équipe en termes d’occasions créées. Difficile de marquer lorsque l’on n’arrive pas à avoir des occasions. 

Cette situation pèse logiquement sur le moral des troupes, comme en témoigne Pablo : « Ce n’est pas facile parce que mes joueurs perdent confiance, à force. On lutte toute la semaine contre ça ». Zakaria Fdaouch confirme que l’équipe en prend la pleine mesure : « On ne fait pas assez, il faut faire plus parce que ça ne viendra que de nous-mêmes. ». En attaque, en défense ou l’arbitrage, le problème se situe à tous les niveaux et le bateau ASNL pourrait bien sombrer s’il ne remporte pas son prochain match contre Clermont. Il offrira une occasion de passer les fêtes de fin d’année en dehors de la zone rouge puisque les trois équipes devant, Amiens, Laval et Boulogne affrontent trois gros poissons de Ligue 2 que sont respectivement Pau (7e), Reims (5e) et Troyes (1er).

Peu importe les résultats, tous derrière les joueurs ! Le championnat est encore long et comme disait un grand philosophe français : « La routourne va finir par tourner ! ».  

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Nicolas Claude

Rédaction