
Crédit : Simon Torlotin / Ouest France
L’avant match
Après sa victoire contre Bastia, Nancy devait poursuivre sa marche en avant. D’abord parce que la zone de relégation n’est qu’à cinq points, mais aussi parce que Le Mans (bien qu’en forme avec 7 matchs sans défaite) est une équipe qui semble à la portée des Nancéiens. Pour ce troisième match en l’espace d’une semaine, Pablo Correa aligne Nahounou dans sa défense à trois, Julloux prend le côté droit. Dabasse retrouve également une place de titulaire.
Première mi-temps
C’est parti dans un match qui tourne au diesel : trèèèèèèèèès long à démarrer. Les deux équipes débutent par un round d’observation digne de la guerre froide avec deux blocs qui ne prennent aucun risque. Dès les quinze premières minutes, on ressent du plomb dans les chaussettes de chaque geste de football tenté. Il faut dire que trois matchs en l’espace d’une semaine (et même 6 jours pour l’ASNL), ce n’est pas de la tarte. La première frayeur intervient sur une tête de Nahounou qui manque de peu de tromper son propre gardien (30’). Alors que les Nancéiens démarrent un barbecue en lançant de grosses saucisses vers l’avant (la saison ne s’y prête pourtant pas), les Manceaux ont le mérite de tenter des combinaisons pour tromper nos onze merguez. C’est finalement une patate des 35 mètres (oui, je m’amuse) signée Fernandez qui réveillera le stade, pourtant à côté (40’). En fin de première période, Le Mans frôle le carton rouge à la suite d’un gros tacle sur Dabasse… l’attaquant peine à se relever et doit terminer la rencontre avec deux trous dans le tibia (44’). On en a pris pour moins que ça…
C’est la mi-temps et on reste sur notre faim. Le match est d’une pauvreté tactique et technique affligeante, les deux équipes semblent subir chaque minute passée sur la pelouse. Pas besoin de sortir notre boule de cristal pour deviner qu’il se terminera par un score nul et vierge ou un but à l’arraché. Espérons que ça tombe du bon côté…
Seconde mi-temps
C’est reparti. Les Manceaux font rentrer du sang neuf et… ça paie avec un premier avertissement sur une frappe mancelle qui manque de peu le cadre (46’). Dans la foulée, les Nancéiens peuvent remercier leur bonne étoile du soir. Bokangu se livre à un geste d’humeur en envoyant un chassé gratuit dans les jambes adverses (56’). L’arbitre en reste au jaune constatant que l’action résulte d’un faux contact avec deux fils qui se sont touchés dans le crâne. Le tournant du match approche avec Carlier qui délivre un CAVIAR (on pèse ce mot) à Ouotro. L’attaquant se retrouve seul face à Kocik mais donne trop d’indices sur sa zone de frappe, il permet donc au portier de l’arrêter (63’). Sur la contre-attaque, Fernandez se fait déposer et le centre manceau trouve Harhouz qui conclut dans le but vide (1-0 ; 64’). Une erreur d'inattention et surtout un coaching gagnant du Mans qui punissent l’ASNL. Les quatre changements de Pablo Correa, en colère contre son équipe, ne suffiront pas malgré la belle entrée de Sidibé. Totalement impuissants et inexistants, les Nancéiens ne parviendront JAMAIS à inquiéter le Mans et risqueront même de se faire sanctionner en fin de match.
C’est terminé ! L’ASNL a livré (on l’espère) sa pire prestation de la saison. Un match qui a mis au grand jour toutes les lacunes de cette équipe, qu’elles soient liées au système de jeu, aux capacités physiques et techniques des joueurs, et au coaching. La fatigue est une circonstance atténuante, mais elle n’explique pas tout.
Carlier | 22 votes | 21.8%
Ouotro | 3 votes | 3.0%
Saint-Ruf | 17 votes | 16.8%
Un pâté lorrain | 53 votes | 52.5%
Sidibé | 5 votes | 5.9%
Un autre système de jeu. L’ASNL joue à cinq défenseurs depuis le début de la saison… ce qui paradoxalement ne l’a pas empêché d’encaisser 17 buts. Bien qu’aucun système parfait existe, on regrette le manque de créativité de Pablo qui s’entête à reconduire un système qui a fait ses preuves en début de saison, avant de s’essouffler et de venir trop facilement lisible par les adversaires.
Comprendre les choix de Pablo. On le sait, Pablo a toujours eu ses têtes. C’est peut-être ce qui explique son choix de titulariser Julloux à droite plutôt que Bamba. Pablo devrait également s’inspirer du coaching du Mans qui n’a pas attendu la 72ème minute pour procéder à des changements. Un choix payant puisque les deux entrants sont à l’origine du seul but de la rencontre. Déjà contre Bastia, Pablo avait attendu la 88ème minute pour renouveler son équipe qui était alors à bout de souffle.
Être indemnisé pour avoir regardé ce match. C’était une purge qui nous a ramené tout droit en National avec énormément de déchets et un manque d’envie de la part des joueurs Nancéiens. On préfère regarder une éclipse solaire sans lunettes de protection que de devoir revisionner ce match.
La rédaction a cueilli pour vous un panier de statistiques fraîches du jardin. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la cueillette n’a pas été flamboyante. Cette rencontre soporifique se traduit dans les chiffres avec 16 tirs tentés par les deux équipes, pour seulement trois cadrés. Peu, bien trop peu pour assurer un spectacle digne de la Ligue 2 BKT. La clé a sûrement résidé dans la capacité des équipes à combiner entre joueurs pour s’approcher des cages adverses. À ce petit jeu, Le Mans a battu Nancy avec 6 tirs (sur 9) dans la surface contre 1 seul tir (sur 7) pour l’ASNL. Les Nancéiens ne sont pourtant pas réputés pour leurs frappes de loin cette saison…
????Après #LMFCASNL :
— ASNL Database (@StatsPicot) November 1, 2025
❌@asnlofficiel a perdu 2 déplacements consécutifs en championnat (1-4 à Montpellier puis 0-1 au Mans) pour la première fois depuis février 2024 (1-2 à Niort puis 1-3 à Dijon en National).#ASNL #Ligue2BKT pic.twitter.com/ThWIHUwEhy
Pablo Correa : « C’était un match tellement serré… Sur ce type de match, il faut savoir profiter du peu de choses que l’on peut avoir pour marquer. On a eu l’occasion pour ouvrir le score, on ne l’a pas mise et voilà le résultat. On a senti les Manceaux timides en première période par rapport à ce qu’ils proposent habituellement mais on n’est pas parvenu à les mettre assez en difficulté. Les joueurs des deux équipes se connaissent bien, c’était aussi le troisième match de la semaine, un rythme de haut niveau auquel nous ne sommes pas habitués. Cela peut expliquer la physionomie de cette rencontre. Je tiens aussi à parler de la blessure d’Adrian Dabasse en fin de première mi-temps, il faut voir sa jambe, avec deux trous dans le tibia… De notre côté à Montpellier, on s’est retrouvé à dix au bout de vingt minutes pour beaucoup moins que ça. Je ne dis pas que c’est ce qui a influencé le résultat de ce match au Mans, je dis juste que ce n’est pas normal ».
Patrick Videira : « Ce match , on l’a gagné avec nos valeurs. Ce n’était pas simple, pour nous, face au bloc bas de Nancy, mais on a trouvé l’efficacité nécessaire pour poursuivre notre très belle série ».
L’AS Nancy Lorraine reçoit Laval, avant dernier de Ligue 2. Comme face à Bastia, c’est un match à six points qui attend les Nancéiens. À l’exact inverse des Manceaux, Laval reste sur sept matchs sans victoire. À vrai dire, elle n’a remporté qu’un seul match cette saison. On commence déjà à brûler des cierges pour passer indemne ce nouveau tournant.
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