L'analyse de la rédaction - Tirer les leçons de la claque subie à Troyes

Battus dans les grandes largeurs face à Troyes vendredi dernier, les Nancéiens sont passés à côté de leur match. Une contre-performance qui doit servir pour se relancer et prendre la mesure du championnat de Ligue 2.

Au cas où certains en doutaient, non, Nancy ne joue pas la montée. L'Estac s'est chargée de ramener à la raison les enthousiastes en montrant qu'il y avait encore énormément de lacunes au sein du groupe nancéien. Après un très bon début de saison durant lequel l'ASNL a pris de l'avance sur son opération maintien, elle est tombée sur "plus fort", comme l'a reconnu le milieu de terrain Maxence Carlier après la rencontre.

Au-delà de la supériorité des Champenois, on a surtout vu un Nancy très faible, sans idées et muselé par des adversaires qui avaient très bien préparé leur coup. Soyons clairs, les hommes de Pablo Correa ne rencontreront pas dix équipes comme Troyes pendant la saison. Pourtant, il faut tirer les leçons de cette défaite et ne pas reproduire deux fois la même erreur. "On sait qu'on ne gagnera pas tous les matchs. On peut prendre une claque, mais il ne faut pas en prendre plusieurs", a prévenu Carlier, lucide après la défaite. Sur le terrain, les joueurs ont parfois paru dépassés par les événements, la faute notamment à une approche erronée de la rencontre, de l'aveu même du chef d'orchestre Pablo Correa qui avait préparé la mauvaise partition.

Se préparer pour "taper le Red Star

"Je suis le grand responsable de cette défaite. Je n'ai pas préparé le match d'une bonne façon. On était impuissant sur les attaques et on s'est montré impatients, alors que l'impatience devait venir de l'adversaire. On ne l'a donc pas géré de la meilleure des façons et c'est probablement de ma faute", a expliqué le technicien honnête en après-match qui a reconnu "en avoir pris une bonne". Sans doute que l'entraîneur lorrain a été surpris par l'apport des recrues arrivées dans les ultimes instants du marché des transferts. En tête, le double buteur du soir, Tawfik Bentayeb, qui a réussi ses débuts sous le maillot azur de l'Estac.

Passer à côté, cela peut arriver. Mais vendredi il sera déjà l'heure de rebondir et de montrer la capacité de résilience de l'équipe pour se relancer face au Red Star, surprenant 2e en ce début de saison. "On va se préparer pour essayer de les taper (sic). Et si on n'arrive pas, on recommencera, c'est le football quoi", a anticipé Pablo Correa, très philosophe. On ne doute pas de la capacité des Nancéiens à montrer leur valeur, même s'ils ne bénéficieront toujours pas de l'appui du public de Marcel-Picot, encore privé de stade pour deux rencontres. C'est dans la difficulté que l'on va se rendre compte de la force de caractère de ce groupe, de sa réaction dans la difficulté.

"Se remettre dans le droit chemin"

D'autant plus que les Nancéiens attaquent un enchaînement périlleux puisqu'après le Red Star, ils joueront deux autres matchs dans la même semaine. Annecy et Reims se dresseront également sur leur route pour une semaine qui sera révélatrice de la suite de la saison et d'à quoi il faudra s'en tenir pour la suite des événements. Maxence Carlier se projetait déjà sur la suite avec envie et remise en question. "Il va falloir qu'on se remette dans le droit chemin. On va travailler cette semaine pour aller battre le Red Star", annonçait celui qui, à l'image de l'équipe, est passé à côté de son match. Un épiphénomène ou un indicateur de la réelle valeur de l'équipe ? Cette claque a servi à adresser un avertissement. Reste à savoir si Nancy va rebondir ou s'enfoncer dans ses travers.

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Emile Pawlik

Rédaction

Rédacteur FansOfNancy