L'analyse de la rédaction - Et s’il y avait mieux à espérer que le maintien ?

Quatre petites journées de Ligue 2 BKT plus tard, et l’ASNL est co-leader du championnat. Cette position bien qu’anecdotique pour l’instant ne doit pas effacer les prestations de plus en plus abouties des hommes de Pablo Correa. Si l’objectif reste le maintien, l’équipe semble avoir déjà pris la mesure d’un championnat dans lequel elle effectue un départ canon. Arrivera-t-elle à maintenir le rythme pour espérer mieux ?

C’est incontestablement l’une des surprises de ce début de saison. Après être sortie de l’enfer par la grande porte, l’ASNL retrouve une ligue professionnelle trois ans après l’avoir quittée. Avec l’ossature du groupe préservée et le recrutement de joueurs qui collent aux valeurs de l'équipe, le promu fait déjà ses premières étincelles. Et si ce début de saison augurait d'une saison au-delà des espérances ?  

Le premier argument pour s'en persuader, c’est bien la montée en puissance des Nancéiens. Les meilleures prestations de l’équipe ne sont pas contre des inconnus mais Dunkerque et Pau, soit pour l’un le quatrième de Ligue 2 de la saison passée et pour le second une équipe crantée dans le championnat depuis 2019. Ce n’est évidemment pas Saint Etienne (qui fait office de PSG)... mais quand même.

À cela encore que l’histoire aurait pu être plus belle. Largement dominateurs face à Pau, les Nancéiens se font punir dans les dernières minutes. Une pilule difficile à digérer pour Correa : « Le match n’a pas été agréable, parce qu’au-delà du résultat, je pense que c’était un match à notre portée et qu’on n’a pas su le finir ». Il faut dire que les chiffres vont dans son sens avec 15 tirs pour l’ASNL, 11 corners et 8 coup franc. Si Pablo Correa voit le verre à moitié vide, Zakaria Fdaouch le voit à moitié plein « On a quand même joué un bel adversaire, avec un gros jeu de transitions qui demande des efforts défensifs aux attaquants et aux milieux. […] On a quand même fait le job, on ne peut pas toujours gagner. ».

Qu’est-ce qu’il a manqué ? Pour Fdaouch, « de la lucidité » et c’est un constat qui se confirme avec 9 tirs dans la surface de réparation… pour deux seulement transformés. Une recrue au poste de buteur ne serait donc pas de refus et est à l’ordre du jour. Bien que Bokangu soit fait de promesses, Ouotro semble juste. L’ASNL cherche donc son tueur devant le but, le premier profil pisté était financièrement trop ambitieux (Ligue 1), et le second a privilégié un projet mieux rémunéré. Fin de mercato ce lundi 1er septembre, un week-end clé s'annonce.

Deuxième argument pour se persuader qu’il y a mieux à faire, cette équipe a du caractère. Après le but précoce de Dunkerque, elle égalise. Après le but contre le cours du jeu face à Pau, elle reprend l’avantage. Des réactions rapides et collectives dont parle Fdaouch : « On a une grosse force mentale dans l’équipe, c’est notre identité. ». Une chose est sûre, la réaction de l’équipe lorsqu’elle connaitra son premier revers sera un bel indicateur de son tempérament. D’ici là, tous les signaux sont au vert pour une saison qui, toute raison gardée, pourrait devenir plus intéressante qu’un vulgaire maintien obtenu au ras des pâquerettes.

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Nicolas Claude

Rédaction