© Crédit Photo MAXPPP/Marc Demeure
Forte de son début de saison réussi et de sa cage inviolée, l'ASNL se présente à Dunkerque, une équipe en reconstruction, mais qui a disputé les barrages d'accession en Ligue 1, la saison précédente. C'est donc un premier test pour la bande à Pablo Correa, qui jusqu'ici fait fi de son statut de promu. Dunkerque, de son côté, a inscrit quatre buts, mais en a encaissé tout autant, ne récoltant donc que deux points dans l'opération.
Pendant que certains étaient bloqués dans la campagne nordiste à cause des habituels problèmes de la SNCF, l'arbitre de la rencontre sifflait le coup d'envoi de la rencontre devant un stade Marcel-Tribut bien garni. Il ne fallait décidément pas être en retard, les Maritimes ont directement mis la pression et profité d'une perte de balle nancéienne pour appuyer sur l'accélérateur. Au terme d'un superbe redoublement de passes, Aristide Zossou est trouvé au second poteau et pousse le ballon au fond des filets. (1-0, 6') Cueillis à froid, les Lorrains ne vont pas se démonter. Quelques minutes plus tard, grâce à un beau pressing de Brandon Bokangu, Geoffrey Kondo se troue et manque son dégagement. Présent dans les parages, Walid Bouabdeli ne se fait pas prier pour envoyer le ballon au ras du poteau pour égaliser et inscrire son premier but en Ligue 2. (1-1, 10')
Les compteurs sont remis à zéro, mais Dunkerque asphyxie une équipe nancéienne souvent prise de vitesse par la technique adverse et par l'excellent jeu en pivot de leur solide buteur, Kay Tejan. Malgré des incursions répétées de leur maître à jouer Enzo Bardeli, les Dunkerquois se heurtent toujours à une défense solide, notamment de la part de Nicolas Saint-Ruf, auteur d'un tacle incroyable alors qu'il était pris de vitesse. (40')
On le sait, cette équipe a du coeur. Elle a eu la bonne idée de se découvrir dans les ultimes instants de la première période. Sous l'impulsion d'un intenable Rayan Bamba, déjà très à l'aise pour sa première sous le maillot au chardon, les Nancéiens vont se créer une occasion très dangereuse. Servi par un centre au cordeau du joueur prêté par Rennes, Maxence Carlier bute sur un sauvetage in extremis de Vincent Sasso. Qu'à cela ne tienne, les Lorrains s'en remettent au pied de Teddy Bouriaud pour botter le corner au premier poteau. Là, s'y trouvait le capitaine Saint-Ruf qui, d'un coup de casque imparable, catapulte le ballon dans la lucarne de Lavin. (1-2, 45')
C'est la mi-temps ! Malmenés une grande partie de la première période, les Nancéiens ont choisi le meilleur moment pour se détacher. Un gros coup sur la tête des Maritimes qui encaissent toujours autant de buts.
Walid Bouabdeli | 18 votes | 9.1%
Brandon Bokangu | 8 votes | 3.9%
Nicolas Saint-Ruf | 83 votes | 39.7%
Enzo Basilio | 9 votes | 3.9%
Rayan Bamba | 95 votes | 43.5%
Mais Rayan Bamba, d'où sors-tu ? On avoue qu'on a eu besoin de se mouiller la nuque après Adrien Julloux et l'intérim d'Oumar Sidibé sur le côté droit. Avoir un joueur qui joue à son poste, qui est formé pour ça, cela change tout. Insaisissable, rapide, puissant, technique et précis, le joueur prêté par le Stade Rennais a fait de l'aile droite sa propriété et nous a un peu rappelé Shaquil Delos, on doit l'avouer. Impliqué sur les trois buts, de près ou de loin, le piston droit est rentré en enfonçant la porte. C'est pour ce genre de joueur que l'on va au stade.
La combativité de l'équipe. On le disait plus haut, cette équipe a du coeur. Même malmenés, les Nancéiens sont revenus très vite dans la rencontre, ont tenu bon, puis ont pris définitivement l'avantage. Ça fait plaisir de voir des joueurs autant mouiller le maillot, faire les efforts vers l'avant dans la solidarité.
Bokangu et Bouabdeli récompensés. Imaginez-vous, il y a un an, Brandon Bokangu arrivait sur la pointe des pieds en National. Walid Bouabdeli l'avait précédé d'une saison et arrivait de National 3. À Dunkerque, les deux joueurs ont été récompensés de leurs efforts avec leur premier but en Ligue 2. Deux joueurs travailleurs, qui ne rechignent pas à la tâche et qui ont toujours tout donné malgré les difficultés. Le travail paie, alors bravo les gars !
Le parcage nancéien. Ils vont les suivre dans toute la France, il faudra s'y habituer. Vendredi encore, l'ASNL a bénéficié d'un soutien massif de ses supporters qui ont donné de la voix toute la rencontre. Dans l'attente du retour du public à Marcel-Picot, voir les scènes de communion à la fin de la rencontre fait plaisir à voir.
Leader dans l'attente des rencontres de samedi, l'ASNL retrouve ce fauteuil confortable en Ligue 2 pour la première fois depuis neuf ans, en 2016, le 13 mai très précisément. On ne va pas vous faire un dessin, puisque les Nancéiens avaient retrouvé l'Elite à l'issue de cette saison.
MOUAHAHAHAHAHAHA MAIS C'EST QUOI CE MATCH ?! Y'a tout qui nous réussit. Si Pablo rentre, il met un hattrick #USLDASNL #Ligue2BKT
— Nicolaschocolat (@NicolasNcy) August 22, 2025
Pablo Correa : « Nous ne sommes pas mal entrés dans ce match mais l’adversaire a fait mouche sur sa première action, un peu comme nous, d’ailleurs, avec l’égalisation. La réaction de mon équipe ne m’a pas surpris. Je suis très content de la seconde mi-temps où l’on a concédé très peu de choses. On a beaucoup tiré au but, aussi, pour un match à l’extérieur. C’est super d’obtenir la première victoire à l’extérieur de la saison dès la 3e journée. Parfois, pour un promu, ça peut mettre énormément de temps. À Rodez, on avait frappé onze corners sans créer le moindre danger chez l’adversaire. Là, on a marqué le deuxième but sur corner et le troisième vient également à la suite d’un corner. La vérité de la 3e journée ne sera pas la vérité de la moitié du championnat et encore moins de la fin. Ce qu’il faut, c’est prendre les points quand on peut les prendre, comme on l’a fait ce vendredi soir ».
Albert Sanchez (entraîneur de Dunkerque) : « Ce n’est que la troisième semaine de travail pour le groupe et moi, après mon arrivée juste avant le début du championnat. Ce n’est que le début. Je ne suis pas inquiet parce qu’on est capable de réussir de bonnes choses, comme on l’a vu en première mi-temps. Le second but de Nancy, juste avant la pause, nous a fait mal ».
Prochaine étape : la réception de Pau à Marcel-Picot. Les Béarnais ne jouent pas avant lundi, ce qui nous donne un avantage de trois jours de récupération sur eux, sans compter la longueur du déplacement qui est l'un des plus lointains pour eux cette saison. Invaincus jusqu'ici, les Palois sont des habitués de la Ligue 2 et ne seront pas à prendre des adversaires à prendre à la légère.
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