© Crédit Photo Maxence Danel
Pour son entrée en lice en Ligue 2, l'AS Nancy Lorraine a tenu bon contre Rodez. Même si Enzo Basilio a sauvé la mise des Lorrains, on a vu des choses intéressantes dans le jeu. Et ce, avec des absents, et que le mercato est encore loin d'avoir livré son verdict.
On avait quitté Pablo Correa et son groupe au sommet de la hiérarchie du National. Après une saison maîtrisée de bout en bout et avec un titre de champion à la clé. Cette année, les Nancéiens n'ont pas le même statut pour leur retour en Ligue 2, trois ans après l'avoir quittée. De nouveau dans le gratin professionnel français, il faut digérer ce statut de promu et passer du grandissime favori, à une équipe parmi les autres. De là à se renier et à jouer le maintien ? Non si l'on en croît les propos de l'entraîneur nancéien en avant-saison et qui ont pris vie sur la pelouse du stade Paul-Lignon, samedi soir (0-0). "On s'est mis dans la tête de créer du désordre dans ce championnat", a martelé l'entraîneur nancéien après la rencontre.
Face à une équipe joueuse de Rodez, l'ASNL a tenu bon, notamment grâce à un immense match de son gardien, Enzo Basilio. Mais aussi grâce à une belle solidarité dans le groupe nancéien. Un groupe novice en la matière et qui après un début timide, a su prendre la pleine mesure de son adversaire. "C'est une découverte pour pas mal de joueurs. Au fil du match, on a vu qu'on avait les qualités et la capacité de rivaliser face à un adversaire comme nous", a réagi l'un des grands animateurs de l'attaque, Zakaria Fdaouch après la rencontre.
De son côté, Pablo Correa se montrait un poil déçu de la performance de ses joueurs. "Je pensais qu'on était capable de faire un meilleur match, a réagi le technicien uruguayen. On a manqué de justesse, de prise de risques. À un moment, on a bien vu que l'adversaire commençait à reculer. C'est à ce moment-là qu'il faut savoir faire mal, surtout à l'extérieur." De cette rencontre, on retiendra bien sûr le festival de parades d'Enzo Basilio, qui a honoré la confiance que le staff a placée en lui en le nommant numéro un dès son arrivée au club. On retiendra aussi le gros temps fort nancéien à l'heure de jeu, sous l'impulsion notamment de l'entrée du jeune Chafik El Hansar, qui a amené toute son insouciance et son envie sur la pelouse.
Malgré une poignée de situations, les Nancéiens n'ont pas trouvé la faille, butant soit sur la défense, soit à cause d'un manque de précision dans le dernier geste. "Dans les derniers mètres, il faut faire les bons choix, mais c'est le plus dur dans le football. C'est la différence entre les grandes équipes et nous, pour l'instant", a reconnu Zakaria Fdaouch, qui a été très inspiré dans ses dribbles et ses centres. Nancy ramène un bon point du nul, d'autant plus que l'équipe n'est pas encore au complet. Suspendus, Maxence Carlier et Martin Expérience manquaient à l'appel. Leur retour va faire du bien à l'effectif lorrain. En plus, le mercato n'est pas encore arrivé à son terme, alors que l'on attend encore 3-4 recrues, de l'aveu même du staff nancéien.
Un résultat nul encourageant dans le contenu, mais pas sur le plan comptable parce que "ce qui paye c'est la victoire", comme l'a souligné Correa en conférence de presse. Après cette belle prestation, l'entraîneur se montrait tout de même confiant sur la suite, avançant que l'on n'avait encore rien vu : "je sais que mon équipe a une marge de progression, je ne peux pas encore la situer au niveau du championnat, mais ça va venir."
La prochaine rencontre est une occasion en or de montrer les capacités de l'effectif face à une équipe que Nancy connaît bien, puisque c'est Boulogne-sur-Mer, repêché de dernière minute en Ligue 2 qui devrait – normalement – se présenter à Marcel-Picot. Ce sera dans un contexte particulier, sans spectateurs. Sur le terrain, on redemande à voir cette équipe qui a posé les bases d'une saison qui s'annonce très intéressante.
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