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Interview | Gennaro Bracigliano

Retour sur tes débuts à Nancy :

Je suis arrivé au centre de formation en 1996. Ça n’a pas été une étape facile mais c’est l’étape primordiale pour te renforcer. Tu fais face à des exigences scolaires, sportives et comportementales. Mais c’est la clé de la réussite. Tu tisse des liens avec des collègues qui restent les uns après les autres sur le carreau. Néanmoins j’en garde de magnifiques souvenirs, j’ai eu de merveilleux formateurs comme Gaby, Rachid Maatar,… Le centre de formation m’a enrichi en tant que footballeur et en tant qu’homme. Puis j’ai signé pro au club en 1999. J’ai joué mon tout premier match avec Nancy en Janvier 2004, contre l’ASSE, chez eux.


C’est quoi ton meilleur souvenir avec l’ASNL ?

Mon premier match à domicile. C’était en Coupe de France contre Lille : on était en L2, eux en L1, et on les avait éliminés aux tirs aux buts… A partir de ce moment-là, la connexion avec les supporters était faite. Et évidemment tout le parcours avec ce groupe magnifique : la période 2004-2011 !


Retour sur 2011-2014 : c’était comment Marseille ?

Marseille… C’était trois années enrichissantes même si sportivement je n’étais pas sous le feu des projecteurs.
Tu as quand même foulé le terrain lors d’un match de Ligue des champions… ça fait quel effet ?
Sur le coup on n’y pense pas vraiment ! Ça a été très rapide… Mais quand on rentre aux vestiaires et que l’on voit le nombre de messages que l’on a reçu… Ça fait un choc ! La Ligue des champions a un énorme impact.
(NDLR : Le 13 mars 2012, il prend part à son premier match de ligue des champions en prenant la place Steve Mandanda, expulsé dans le temps additionnel, lors du huitième de finale retour face à l'Inter Milan. Malgré la défaite de l'OM (2-1) engendrée par le pénalty non stoppé par Bracigliano dès son entrée en jeu, l'OM se qualifie pour les quarts de finale grâce à sa victoire à l'aller)


Après Marseille, tu t’es envolé pour l’Inde. Dis-nous en plus.

Là encore ce fut une expérience très riche. C’était une première à l’étranger pour moi. La compétition là-bas est très particulière : c’est une espèce de tournois de 3-4 mois durant lesquels on vit tous ensemble avec des matchs tous les trois jours. En tout cas, c’est un pays très dépaysant… même si j’ai eu la chance de me retrouver avec des français. Ou même Marco Materazzi, en tant qu’entraîneur. Il est très exigeant mais très cool en dehors. Evidemment, on n’a jamais reparlé de la Coupe du Monde…

Après Marseille et l’Inde, Genna est retourné en Lorraine auprès du FC Lunéville, durant deux saisons avant de revenir à Nancy l’été dernier.


Comment s’est présentée l’opportunité de revenir à Nancy ?

En m’engageant avec Lunéville je suis entré dans une phase de transition, un projet gagnant/gagnant. Moi je leur donnais un coup de main en évoluant en équipe 1 et eux de leur côté m’ont permis d’entrainer les U19 du club la 1ère année.
La deuxième année je continue à jouer tout en passant le CEGB. Et pour ce diplôme j’accompagnais Jacques MIFSUD qui s’occupait des gardiens à l’ASNL trois fois par semaine. L’obtention de ce diplôme en fin de saison correspondait à un besoin d’avoir un entraineur de gardiens à temps plein au centre de formation de l’ASNL.



« Je prends autant de plaisir à entraîner qu’à jouer »



Est-ce que tu as toujours eu dans un coin de ta tête l’idée de revenir à Nancy ?

Je l’ai toujours dit, déjà à Marseille à l’époque. Mon retour à Nancy était cousu de fil blanc ; c’est ma ville, je suis lorrain. Et je suis profondément attaché au club que ce soit sportivement ou sentimentalement.


Dis nous ce que tu fais à Nancy depuis que tu y es revenu :

Je suis en charge des gardiens du centre de formation et de pré-formation : ça va des U11 au N3. Au quotidien, je m’occupe de 7 gardiens et deux fois par semaine je m’occupe des pré-formations : c’est-à-dire les U11 jusqu’aux U15. Je suis également entraîneur adjoint de la réserve.


L’année dernière, tu obtenais le CEGB, le Certificat d’Entraîneur de Gardien de But après avoir suivi une année de cours théoriques et de pratique. Où en es-tu pour ce qui concerne les diplômes ?

Je suis en formation toute la saison pour le diplôme du DES pour pouvoir être entraîneur jusqu’au niveau National 2. J’aurais un examen de terrain en avril et un examen de projet club en mai. Et pour obtenir ce diplôme, on doit entraîner une équipe : C’est pour ça que j’assiste Sébastien Hanriot avec l’équipe réserve.


Ce n’est pas trop compliqué de gérer entre tout ce que tu fais ?

Les semaines sont chargées, je jongle entre la formation, les déplacements avec la réserve, les entraînements, et bien sûr la famille et les amis. Mais tout ceci est un réel plaisir !


Et pour ce qui est de l’entraînement ; c’était un choix de suite de carrière évident pour toi ?

J’ai passé des diplômes durant toute ma carrière et à chaque fois que j’ai été sollicité pour entraîner c’était avec un grand plaisir. En fait, j’ai toujours eu ça en moi et de manière tout à fait naturelle. A la fin de ma carrière j’hésitais entre éducateur spécialisé et entraîneur… Le but que je me suis fixé est d’aider les personnes en difficulté dans la vie. Et si je peux le faire dans le domaine que je connais le mieux, le football, c’est parfait. Aider son prochain et la notion de transmission humaine sont des choses très importantes à mes yeux. D’ailleurs, le projet club que je dois présenter pour mon diplôme s’inscrit dans cette logique-là : ce projet concerne la création d’une cellule éducative et sociale au centre de formation. Je connais les plus et les moins du centre, donc je suis très bien placé pour savoir ce qu’on peut faire… et aussi pour dire qu’on y est très bien lotis !


C’est quoi ta semaine type ?

Ma semaine type ce serait :

- Lundi : entraînement réserve 10h puis entraînement pré-formation à 16h30.
- Mardi : entraînement U17/U19/N3 le matin et l’après-midi.
- Mercredi : entraînement U17/U19/N3 le matin et l’après-midi et pré-formation à 14h.
- Jeudi : entraînement U17/U19/N3 le matin.
- Vendredi : entraînement U17/U19/N3 le matin.
- Samedi : déplacement réserve.
- Dimanche : libre le matin et si match à domicile supervisation des gardiens U17/U19.

C’est du 7 jours sur 7 !
Les journées sont plus ou moins chargées en fonction des besoins des coachs et selon la teneur des entraînements. Rien n’est figé ! La capacité d’adaptation est l’un des critères les plus importants d’ailleurs.



Que t’évoque la situation de l’équipe professionnelle ?

On peut noter un avant et un après l’arrivée d’Alain Perrin. On leur souhaite les meilleurs résultats possibles car elle représente la locomotive du club.


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