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Maxence Carlier « Je n'avais pas retrouvé une telle mentalité depuis la montée à Laval »

Maxence Carlier est arrivé cet été en provenance de Sedan. Défenseur central, exemplaire et polyvalent, formé à Lens, passé par Tours et Laval, il monte en puissance depuis le début de la saison. Retour avec lui sur son arrivée à Nancy, la préparation physique, les matchs... Et son attrait pour le foot, une histoire familiale ! 


Cet été d'après certains articles de presse, tu étais pisté par plusieurs clubs. Qu'est-ce qui t'as fait choisir Nancy ?

J'avoue que c'était un peu compliqué ce mercato car j'étais encore sous contrat avec Sedan. Ne sachant pas dans quelle catégorie le club allait repartir je suis resté bloqué un moment. Au fur et à mesure ça devenait de plus en plus compliqué pour moi, Nancy est venu à la charge et moi j'étais convaincu par le projet que le coach m'a proposé, j'avais déjà des amis qui étaient au club comme Prince, (Mendy) Baptiste (Aloe) ou Benjamin (Gomel) qui venait d'arriver. Ca a facilité mon choix. Nancy c'est un gros club avec un beau stade, une belle pelouse et le projet me convenait, donc j'ai fait le forcing pour venir. Sedan a retardé les choses, n'a pas envoyé les papiers en temps et en heure. Mais voilà pourquoi j'ai choisi Nancy et je suis très content d'être ici.


Comment s'est passée ton arrivée ici et ton adaptation ?

Très bien, on a un bon groupe et comme je connaissais déjà des joueurs ça a tout de suite été facile. Je l'ai vécu un peu bizarrement au début quand même car pendant une semaine j'ai dû m'entraîner seul à cause des documents pas envoyés par Sedan. J'ai loupé des occasions de créer de la complicité par exemple. Mais ça a été très facile après de s'intégrer dû à la bonne ambiance et heureusement.


Tu évoluais l'an passé à Sedan avec Benjamin Gomel, vous étiez également ensemble à Lens il y a quelques années, j'imagine que ça a facilité votre intégration à tous les deux d'arriver ensemble dans un nouveau club. Comment est ta relation avec lui ?

Ca fait une dizaine d'années que je le connais. On a joué l'un contre l'autre, ensemble, on a toujours été en contact. L'année dernière on s'est encore plus rapproché et on a noué des liens. Le fait de le voir signer à Nancy puis que Nancy me propose quelque chose ça m'a encore plus convaincu de venir. C'est un de mes meilleurs potes.


On le sait, la préparation de l'ASNL a été tronquée avec le repêchage intervenu en juillet. Est-ce qu'aujourd'hui, au sein du groupe, vous sentez que vous êtes prêts physiquement ?

Oui, je pense ! Sur les premiers matchs, ça s'est vu, on avait du peps au départ mais on avait du mal à finir. Ca a joué, forcément. C'était une prépa atypique mais le staff a bien géré. Aujourd'hui tout le monde est opérationnel et il n'y a pas de pépin physique ou de problème de cardio. C'est pour ça qu'il faut qu'on se lance maintenant.


Comment ça s'est passé cet été avec Arnaud Lesserteur et le staff pour la préparation ?

Ils ont fait en sorte de bien répartir les exercices chaque jour, sans donner trop de physique d'un coup, car il fallait aussi mettre le pied sur le ballon. On a tout cumulé, en faisant beaucoup de ballon, ce qui nous a permis de retrouver des sensations, de travailler le côté technique... C'est ça qui a fait qu'au final on a pu rattraper rapidement une partie du manque qu'on a pu avoir.


D'un œil extérieur, on a l'impression que la cohésion est là, que la mayonnaise a pris. Pourtant vous avez eu peu de temps pour apprendre à vous connaître. D'abord, est-ce que c'est le cas, et ensuite, qu'est-ce qui a joué en votre faveur pour ça ?

Oui, franchement, on a vraiment un bon groupe. Il y a une bonne mentalité, on voit que chacun veut aider l'autre. Je n'avais pas retrouvé une telle mentalité depuis la montée à Laval. Entre nous, la mayonnaise a pris grâce à Benoît Pedretti déjà, qui a amené une simplicité dans le groupe, une cohésion par les jeux, les entraînements. A côté de ça on a des cadres comme Prince, Bubu, qui organisent pas mal de trucs, des repas entre nous, des jeux de la barre à l'entraînement... On crée de belles affinités. Je pense que tout le monde a pris goût au projet et qu'il y a la mentalité nécessaire pour aller loin.


C'est quoi tes habitudes avant un match ?

Ma mère m'envoie toujours un message à midi pour me demander comment je vais. J'ai ma femme qui m'envoie un message à chaque fois qu'on arrive au stade, avant la causerie du coach. Et sinon au niveau de la préparation, j'écoute de la musique, je parle avec tout le monde, j'extériorise comme ça, en gardant ma joie de vivre, sans me mettre une pression inutile. J'ai besoin de rire !


Ton match contre Nîmes était très solide. Tu as failli marquer et tu as empêché les Nîmois de marquer à deux reprises, notamment en sauvant un ballon sur la ligne des cages de Marco. Qu'est ce que tu ressens à ce moment-là ?

A la base je perds la balle en tentant une passe risquée. J'étais content de sauver ce but qui nous a permis de rester dans le match mais c'est aussi une façon de me rattraper de mon erreur. C'était primordial pour moi de couper l'action. Ca fait toujours plaisir pour un défenseur de sauver un but, c'est sûr. J'ai essayé de montrer ce que je vaux, c'était un match compliqué, surtout avec cette première mi-temps. On en est passé totalement à travers.


Il était difficile ce match d'ailleurs. Qu'est ce qui a coincé à ton avis ?

Franchement, on l'a senti à l'échauffement, on n'avait pas forcément de jambes, le terrain était très compliqué, on n'avait pas d'appuis même avec les crampons en fer. On est tous d'accords pour dire qu'on a été moyens/mauvais sur la première mi-temps. Prendre le but dans les premières minutes ça fait mal. Mais je trouve qu'on a eu une bonne réaction en 2e mi-temps. Deux penalties n'ont pas été sifflés pour moi. Mais il faut qu'on s'améliore, on ne peut pas ne pas « jouer » une mi-temps.


Si on parle un peu système de jeu, comment tu sens ton rôle dans le dispositif à 3 défenseurs et deux pistons ?

Le coach, quand il nous a exposé le projet de jeu, il avait l'envie de relancer, jouer à 3 derrière ce qui nous permet de trouver des combinaisons, des relances courtes au niveau des centraux. C'est ma qualité première, la relance et l'anticipation, j'ai un plus vis-à-vis de ça, sur l'anticipation et la relance. Le coach m'a dit que je dois être le relanceur de l'équipe. C'est là où je pense que je peux me démarquer et aider l'équipe dans la construction du ballon. En plus c'est un poste que j'aime bien donc ça m'a plu directement. Lucas (Pellegrini) a une bonne relance aussi.


Benoît Pedretti, à ton arrivée, avait expliqué que tu pouvais aussi jouer à droite et en piston. Est-ce que tu te sens à l'aise pour ce poste-là ?

Oui, je sais que je peux dépanner arrière droit et piston droit, ce que j'ai fait pendant que Shaquil était blessé. Bon, c'est sûr que je préfère jouer dans l'axe. Mais s'il faut dépanner, le coach sait qu'il peut compter sur moi, je donnerai toujours tout pour rendre la meilleure prestation, pour l'équipe.


C'est quoi à ton avis les points forts de votre groupe ?

Je pense que l'on a, mine de rien, une attaque qui a un comportement intéressant dans les contres. Comme le coach le répète souvent, je préfère avoir 10 000 occasions, qu'on se loupe et qu'on s'améliore que de ne pas en avoir. Pour moi les contre-attaques sont vraiment un point fort.

Notre mentalité aussi, on ne veut rien lâcher jusqu'à la fin ! On se doit de tout faire pour essayer de donner la meilleure prestation. A titre d'exemple, à Nîmes on a montré un autre visage en deuxième mi-temps. 

Et les axes d'améliorations ?

Il faut qu'on arrive à gérer nos temps faibles et nos temps forts. On se précipite trop parfois, et à l'inverse, il y a des moments où on devrait accélérer, et on calme. Il faudrait améliorer ces moments-là et être plus constants sur le match. Il va falloir gommer ça de plus en plus.


Le foot et toi...

Qu'est ce qui t'as donné envie d'être footballeur ?

Je suis issue d'une famille de footeux : mon père jouait au football, mon frère aussi, et c'est de là que tout est parti. Mon frère a commencé à Lens, étant petit j'allais le voir en bord terrain. En le regardant jouer, un entraîneur de Lens a proposé de m'entraîner à 3 ans, et c'était parti...

Tu aurais fait quoi si ça n'avait pas été du foot ?

J'ai mon bac S et j'étais parti en STAPS kiné. Mais c'était trop dur de cumuler STAPS et foot. J'ai dû faire un choix et j'ai poussé pour essayer de réussir au football. Ca n'a pas été un choix facile à faire car mon père était derrière moi et poussait pour que je fasse mes études. Mais je voulais essayer de réaliser mon rêve de gosse...

As-tu un club préféré ?

Arsenal ! Je suis un Gunner ! Même si mon club de cœur c'est Lens évidemment.

Un joueur préféré ?

Mon joueur phare c'est Raphaël Varane. Je l'ai vu grandir et évoluer à Lens avec ses capacités... Son palmarès est impressionnant. C'est vraiment le joueur qui m'a poussé à croire en moi et à aller au bout de mes rêves.

Un match de légende ?

La finale de la CDM en 2018 ! C'était incroyable.


Et pour en savoir un peu plus, dans l'effectif, qui est...

  • l'ambianceur : il y en a plusieurs, il y a des sacrés clowns... mais Prince Mendy !
  • le plus timide : Teddy Bouriaud !
  • le plus technique : au niveau dribble, Lamine, Ben et Lenny... je vais dire Ben.
  • le mieux sappé : Lenny !
  • le plus râleur : Gwilhem il ronchonne beaucoup dans sa barbe... Un bon petit râleur ! Même si tu l'entends pas crier sur le terrain, à la fin des matchs, il vient, il râle. [rires]

Merci Maxence pour ton temps et tes réponses ! 



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