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Benoît Pedretti : « Les intentions et l'envie sont là »

Benoît Pedretti (42 ans) a été nommé entraîneur de l'équipe première de l'AS Nancy Lorraine la semaine dernière. Il succède ainsi à Albert Cartier, mis à pied. Il avait assuré, la saison dernière, un intérim de plus de trois mois sur le banc, avant de volontairement laisser sa place, il y a un an, à Albert Cartier. 


Benoît, comment as-tu réagis quand tu as eu connaissance de la proposition de Gauthier Ganaye ?

Il m'en avait parlé alors qu'il était encore en phase de réflexion par rapport à Albert Cartier en début de semaine dernière. Il voulait me sonder et savoir si j'avais l'envie et le souhait de continuer cette aventure. Je me suis rapidement décidé car je me sentais prêt. J'ai donc présenté mes idées aux dirigeants pour valider ma candidature. 

Qu'as-tu présenté ? 

Ce que je souhaitais mettre en place, mes idées de jeu et le projet que j'ai envie de créer à Nancy. Avec bien évidemment quelques idées sur ma manière de travailler en terme de management mais aussi sur ma façon de voir le jeu. 


Qu'est-ce que tu attends du groupe en place ?

J'attends beaucoup : de meilleurs résultats dans un premier temps, ce qui viendra au fur et à mesure. Pour le moment ils répondent présent, ils sont impliqués, à l'écoute, ils sont généreux. On fait des erreurs et on doit progresser techniquement mais les intentions sont là et l'envie de faire une meilleure deuxième partie de saison aussi.


On est le 31 janvier... Attends-tu des recrues ? 

Oui, j'espère qu'il y en aura encore. Il reste très peu de temps et on est sur le qui-vive mais tout ce qui peut être amélioré doit l'être. On est donc attentifs à tout ce qu'on peut nous proposer : on a eu énormément de candidatures mais il faut faire le tri. On s'intéresse aux joueurs qui ont un profil différent. Par exemple, l'arrivée d'Alexis Lefebvre (prêté par l'ESTAC) est un plus. C'est un joueur qui va vite, qui joue en profondeur et qui fait beaucoup d'appels. C'est un profil qu'on n'avait pas. Il va nous permettre d'avoir une palette offensive différente et va beaucoup apporter à l'équipe. C'est ce style de joueurs qu'on souhaite pour renforcer l'effectif. 


Comment abordes-tu le match de vendredi face à Dunkerque ?

Bien, on a hâte d'y être tout simplement. Le terrain c'est ce qu'on met en place toute la semaine donc forcément j'en attends beaucoup. On va voir si tout ce qui a été mis en place a été compris , si c'était clair et on va essayer d'avoir le meilleur résultat possible.


Et comment abordes-tu la fin de saison ? 

Pour le moment le discours c'est le maintien. C'est le premier objectif, on ne va pas se voiler la face. Penser qu'on pourrait monter aujourd'hui ce serait problématique. Donc mon objectif c'est d'emmener les joueurs, qu'ils prennent du plaisir sur le terrain ; c'est pour ça qu'on aime le foot. Mais partager et prendre du plaisir, ça passe par beaucoup de travail et de sacrifices tous les jours, à l'entraînement comme en championnat. 


Comment ça va se passer pour toi cette demi-saison, sachant qu'il te reste 4 modules (donc 4 semaines) à passer pour obtenir ton BEPF ?

Je ne serai pas présent au club quand il y aura ces semaines de formations. En effet, il en reste 4, c'est pour ça que j'avais besoin d'un staff présent et en qui j'ai confiance pour me suppléer quand je ne suis pas là. Mais si les joueurs ne travaillent pas quand je suis absent, ça va être embêtant. Donc c'est le discours que je fais passer : le plus important, ce n'est pas moi. Ce sont eux. Mais je n'ai pas de doute. 


Il y a environ un an tu répondais déjà dans nos colonnes à propos de la fin de ton « intérim ». Qu'est-ce qui a changé pour toi aujourd'hui ?

J'ai un an de plus d'expérience en tant qu'entraineur et surtout j'en ai encore plus appris avec cette formation du BEPF. C'est très enrichissant pour moi et aujourd'hui, je suis un entraîneur différent par rapport à l'année dernière. J'ai des convictions, je sais où je veux aller, comment je veux emmener l'équipe. Par rapport à l'année dernière, sur la partie foot, entraînements, management, je suis totalement différent. J'avais entraîné pendant seulement 3 mois avant d'accepter l'intérim, j'avais conscience de mes limites et c'est pour ça que je n'ai pas continué. Je vois une réelle différence aujourd'hui. 


Comment t'es tu senti à la tête de l'équipe ces derniers jours ?

Je suis très calme. On a une mission, on s'est rapidement mis au travail avec le staff. Ca a été important. On a rapidement trouvé nos marques dans l'organisation au quotidien : on a fait beaucoup de séances vidéos et on a travaillé des choses que je n'avais pas exploré l'année dernière. Je me sens prêt et c'est pour ça que j'ai accepté ce poste. Au delà d'être calme je suis aussi serein : j'ai hâte que la compétition commence. 

Et vis-à-vis des joueurs, tu les sens comment par rapport à toi ?

Ils sont plutôt réceptifs mais c'est souvent le cas quand il y a un changement d'entraîneur. Les difficultés vont peut-être apparaître jeudi quand je vais donner mon premier groupe, il va falloir gérer les déçus, on le sait bien. On a un gros groupe en plus, donc il va falloir faire des choix. Mais j'ai l'objectif de tous les faire progresser de les emmener à leur maximum. Si un joueur décide de s'exclure lui-même, ce sera son problème. Je n'en exclu aucun, et ceux qui ne joueront pas, j'espère tout de même leur apprendre des choses pour qu'ils puissent évoluer et avoir un bagage. 


L'année dernière également, je t'avais demandé si tu pourrais, à l'avenir, accepter une autre mission avec l'équipe pro. Tu m'avais dis que oui, à condition qu'il y ait un réel projet et une réelle envie de faire progresser le club. Qu'en est-il aujourd'hui à ton avis ?

Il y a une envie de faire remonter le club bien sûr mais ça passe par des étapes. Aujourd'hui ce qu'on veut c'est la possibilité d'avoir un staff qui a un droit de regard sur les décisions liées au recrutement. On est clairement au cœur du projet mais on sait très bien que ce sont les résultats qui vont nous donner du poids. Donc j'y crois. Il y a un travail à faire sur 18 mois, je vais me donner à fond. 


Enfin, ton retour à la tête de l'équipe première a été très bien accueilli par les supporters. Qu'as-tu a leur dire aujourd'hui ?

Simplement, continuez à être toujours derrière nous ! Depuis un moment déjà le club est dans une situation délicate et les supporters souffrent mais ce que j'ai envie de dire c'est vraiment, soyez toujours derrière nous. On va faire le maximum pour s'en sortir cette année. Il y a un projet : produire du jeu, créer des choses et ce encore plus à domicile. J'aimerais vivre une super aventure humaine, tous ensemble. Le plus important c'est le partage, encore une fois. Le plus beau cadeau pour moi ce serait que tous les quinze jours les gens partent de Picot le sourire aux lèvres. C'est un long chemin, c'est pour ça qu'il y a 18 mois pour tout construire. Les 4 premiers mois vont être décisifs pour créer les fondations...


Merci Benoît pour ton temps et tes réponses et bonne re-première vendredi face à l'USL Dunkerque ! 




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