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Joffrey Cuffaut : « Il y a très peu de clubs en France où il y a une telle ferveur pour un derby »

Avant le match qui opposera Nancy à Valenciennes le 01/02/22, nous vous proposons une interview de Joffrey Cuffaut. Le latéral droit, arrivé à Nancy en 2013, est resté très attaché au club.  


D’abord, comment vas-tu ?

Ça va ! J’étais dans le lot de ceux qui ont subi la vague de covid à VA. Malgré le vaccin et la prévention qu’on a, on a été pas mal touchés. J’ai eu des symptômes, ce n’était pas évident, mais ça va mieux.  

 

Comment ça se passe pour toi à Valenciennes ?  

Ça va aussi ! J’entame ma 4e année, c’est un club qui me ressemble. J’y ai rencontré de belles personnes. Pour l’instant je suis content de mon choix. Nancy et VA sont deux clubs qui se ressemblent avec les mêmes valeurs et le même standing : c’est pour ça que je m’y sens bien.  

 

Quel regard as-tu sur la situation de Nancy en ce moment ?  

Depuis la bonne génération qu’on a eue il y a 5-6 ans, c’est compliqué. Beaucoup de joueurs importants sont partis et la reconstruction est difficile. Ça fait plusieurs saisons que le club joue le maintien en Ligue 2 et c’est vraiment dommage car on était sur une belle dynamique... Il y a eu de belles saisons en Ligue 2, une montée en Ligue 1...  

Pour moi, la pérennisation d’un club passe par un travail fait dans la durée et dans la stabilité. L’année où on est montés, je pense qu’on avait zéro joueur prêté, ou pas beaucoup... C’est le problème avec les joueurs prêtés : tu ne peux pas travailler dans la durée et la stabilité.  

En ce moment, c’est sûr que Nancy n’est pas dans une position favorable. C’est le lot de beaucoup d’équipes en Ligue 2 car c’est un championnat difficile. On peut voir que tous les matchs sont très disputés ou ne se jouent pas à grand-chose.  

 

Tu t’attendais à quoi quand le club a été vendu ?

Je savais que Jacques Rousselot voulait passer la main et ça a été chose faite. J’avais vu l’arrivée de ces investisseurs d’un bon œil l’année dernière. Après, je ne les connais pas personnellement.  

 

Tu as encore des contacts avec des nancéiens ?

Oui, avec pas mal d’anciens ! On avait vécu une vraie belle aventure humaine et quand j’en recroise sur les terrains, ou dans ma vie personnelle comme Anthony Robic, Benoît Pedretti, Damien Gregorini, ça me fait toujours plaisir. J’ai fait de belles rencontres à l’ASNL. Il y avait aussi Thomas Ayasse, Thomas Mangani, Romain Grange...  

 

D’ailleurs, qu’as-tu pensé de l’intérim de Benoît Pedretti ?  

Il a ramené des points et une certaine autorité. Ça ne m’étonne pas de lui : c’est quelqu’un de très bien et de très exigeant. Quand j’ai vu son équipe évoluer, je n’étais surpris.  

 

Qu’est-ce que pourrait aider l’ASNL ?  

Un peu plus de stabilité je pense ! Que ce soit dans l’équipe ou en dehors, je pense que la dernière vraie période de stabilité date de quand Correa était revenu et resté 4 ans. Depuis, les coachs se sont succédés, il y en a eu 7 ou 8 je crois, les joueurs se sont succédés aussi... Moi, je suis partisan de la stabilité ! Il n’y a rien de mieux pour travailler dans la durée, et dans la confiance ! Maintenant, le foot veut qu’on passe vite à autre chose et que tout aille vite. Mais je pense qu’au moins, au niveau du staff et du coach, il faut qu’il y ait de la stabilité.  

 

Comment abordes-tu le match de mardi ?  

On a deux matchs en retard : on joue déjà vendredi, et on a besoin de points. Nancy, c’est toujours un rendez-vous particulier pour moi. Je n’ai fait que trois clubs dans ma carrière (NDLR : Le Mans, Nancy, Valenciennes). J’aime durer dans les clubs et marquer mon empreinte. Forcément, Nancy et Valenciennes sont deux clubs qui comptent pour moi. Jouer ces matchs-là a toujours une saveur particulière.  

 

Ton contrat avec VA se termine en juin 2023. C’est loin mais pas trop en même temps. Tu as prévu la suite ?

Non, je suis quelqu’un qui vit à fond l’instant présent. Je me focalise sur VA ! Je le répète, mais j’aime travailler et dans la durée avec les personnes que j’apprécie. Je n’aime pas me projeter, je préfère tout donner pour l’instant présent.  

 

Tu aimerais revenir à Nancy, une fois ta carrière terminée ?  

C’est vrai que c’est une ville qui a compté pour ma famille et moi. On est arrivés sur la pointe des pieds, dans l’inconnu, et en cinq ans on a vécu de belles choses. On a adoré la ville, et nos enfants sont nés ici... Ça compte !  

 

As-tu des regrets sur la manière dont tu as dû quitter Nancy ?

La manière, je ne reviendrai pas dessus. C’était un choix du coach à l’époque donc je ne pouvais rien y faire. Je suis parti à fond dans un nouveau projet avec des personnes qui m’apportent beaucoup ! Malheureusement, j’ai dû tourner la page avec Nancy mais je suis parti en ayant le sentiment d’avoir tout donné. D’avoir vécu de belles choses, d’avoir énormément donné pour le club. Je n’ai pas de regrets, je suis parti la tête haute.

 

Je me souviens encore de ton but contre Metz le 30 décembre 2016...Et plus précisément encore de la photo de toi faisant un cœur avec les mains, tout sourire en traversant la pelouse d’un Marcel Picot en feu...

Ah oui, ce but contre le FC Metz... A l’époque ma femme et mes enfants n’avaient pas pu être là, ils regardaient le match à la télé alors j’avais eu cette pensée pour eux. C’était mon premier but en Ligue 1, il restera forcément gravé en moi. C'était très symbolique. Les derbies entre Nancy et Metz, c’était toujours des bons matchs. J’ai apprécié la ferveur et le soutien qu’on a pu avoir à l’époque. Il y a très peu de clubs en France où il y a autant de ferveur pour un derby.  

 

Tu es très proche des supporters, on l’a vu à Nancy. Qu’est-ce qui te pousse à ça ?  

Tout simplement, le fait que quand je sois arrivé à Nancy, j’ai tout de suite senti une ferveur. J’ai tout de suite senti les personnes qui nous soutenaient. Donc forcément, j’ai eu envie de leur rendre ! D’autant que j’étais un latéral qui venait du Mans et ça ne s’était pas forcément bien passé avec mon prédécesseur (Jean Calvé). J’arrivais avec une étiquette...Et ça a été tout l’inverse ! Je me souviens de superbes moments à l’extérieur, comme contre Tours, Nîmes, où beaucoup de supporters avaient fait le déplacement pour nous soutenir. Pour ça, je dis chapeau, car nous, en tant que joueurs, on a besoin de ça. Quand on sent ce soutien, le fait de tirer ensemble dans le même sens, ça nous pousse à aller chercher au-delà de nos attentes.  

 

Quels sont les meilleurs souvenirs de ta carrière ?  

D’abord, mon premier match en Ligue 1. C’était Nancy-Lyon. On a perdu à Picot mais, pour moi, jouer en Ligue 1 c’était l’aboutissement d’une carrière. Ça m’a marqué. Ensuite, mon quadruplé à Toulouse, l’année dernière avec Valenciennes... Et puis mon tout premier match en pro avec Le Mans ! C’était contre Nantes, à la Beaujoire. Encore un derby...  

 

Et ton meilleur souvenir avec Nancy, en dehors du tout premier match en L1 ?

Le derby contre Metz ! C’était mon premier but en Ligue 1 comme je le disais donc forcément ça reste gravé dans ma carrière. Les quatre souvenirs que j’ai cités resteront gravés pour toujours.  

 

Enfin, un mot pour les supporters ?

Je vous remercie de votre accueil en 2013 quand je suis arrivé. Surtout, je vous remercie pour tous les bons et les moins bons moments qui font partie d’une carrière et d’une saison. Continuez à être aussi entiers, à toujours soutenir l’équipe et à avoir cette ferveur qui fait que Nancy est un club important du paysage footballistique français !

 

Merci à toi Joffrey pour ton incroyable gentillesse, ta transparence, ton humilité et pour toutes tes années à Nancy. On ne peut rien te souhaiter d’autre que : le meilleur ! 

 



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