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Interview | Nabil El Yaagoubi

Retour sur son escapade européenne de 2016/2017

Pour rappel, Nabil El Yaagoubi a pris un congé sabbatique de onze mois, afin d’être responsable sécurité du Stade Vélodrome pour les matchs de l’Euro 2016. C’est là qu’il a dû faire face à une compétition bien différente que celle qu’il connaît en championnat avec l’AS Nancy Lorraine. Mais pas différente en mal, au contraire, et il explique cela par le fait que « l’on n’est pas dans la gestion du quotidien. Au foot, on est vu comme les emmerdeurs de service alors qu’à l’Euro c’est le pays qui avait décidé d’organiser la compétition donc les aprioris sont bien différents ». Pour lui, cela a été une expérience très enrichissante dans la mesure où il a appris à travailler d’une manière différente, dans un environnement différent. L’ASNL est réputée pour son côté très famille (ndlr : les agents de sécurité au stade Marcel Picot sont engagés par le Groupe Stan, filiale du club), tandis que lorsqu’il était à Marseille il faisait souvent face à des prestataires.

L’envergure était elle aussi bien évidemment très différente, le Stade Vélodrome faisant 3 fois Marcel Picot. Il a dû s’organiser avec les armées de Terre et de l’Air, la préfecture de police, les pompiers… beaucoup plus d’acteurs que d’habitude. Sans exagération aucune, Nabil El Yaagoubi explique qu’avant le match France-Allemagne, « On ne s’entendait pas parler. Il fallait se mettre la bouche à l’oreille ». Il ajoute : « Préparer 4 matchs en 11 jours a demandé énormément de travail. Il fallait également pouvoir anticiper tout ce qui pouvait potentiellement arriver surtout dans un contexte d’Etat d’Urgence. »
Suite à cela, il est parti durant un mois pour être coordinateur de sécurité au championnat du monde de Handball masculin à Montpellier, en 2017. Et cela bénévolement. « Je voulais goûter à un autre sport, avec un public différent qui n’a rien à voir avec le foot. Il y a beaucoup d’animations, des jeux de lumières… Tout le monde était très à l’écoute de chacun ».


Qu’est-ce que ces expériences t’ont apporté ?

« Humainement comme professionnellement, ces deux expériences m’ont permis d’évoluer. J’ai eu l’opportunité de rencontrer beaucoup de personnes différentes ; par exemple, l’équipe présente avec moi à l’Euro était essentiellement composée d’internationaux. Les français étaient minoritaires et cela permettait une diversité très utile dans le travail. »
Il continue : « Les grands événements sont toujours enrichissants. C’est une question d’opportunité qu’il faut savoir saisir. Je l’ai fait, et mon congé sabbatique n’a pas porté préjudice au club. » Il se dit chanceux d’avoir pu contribuer à, comme il le dit, « l’un des trois événements sportifs les plus gros du monde ».


Quels changement y a-t ’il eut à ton retour à l’ASNL ?

« Avant de partir, j’avais la triple casquette de Responsable pelouse, de Stadium Manager et de Directeur Sécurité. En rentrant, j’ai récupéré la casquette de Responsable Pelouse et de Stadium Manager. Cela me permet désormais de ne plus avoir le côté opérationnel à gérer en match. Je gère mieux la coordination entre tous : VIP – Sécurité – Billetterie etc. Chacun peut ainsi travailler convenablement. Avant tout, j’aime à penser mon métier et tout ce qu’il implique comme un chef d’orchestre, qui donnerait le La. » Avant tout, Nabil reste donc le lien « direction –service ».


Ton meilleur souvenir durant l’Euro ?

« La demi-finale. C’était tout d’abord la fin de la mission, ce qui signifiait qu’elle était accomplie pour ma part. Ensuite parce qu’il a fallu gérer beaucoup de choses stressantes donc quand ça se termine on est forcément soulagé, fier et heureux. Encore plus parce que la France s’était qualifiée… ».



FansOfNancy by Juliette Schang 


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