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ASNL vs FCM (1-2) I Des fêtes de famille

Match en retard de la 16 ème journée de Ligue 2, euh National pardon (nostalgie quand tu nous tiens), Nancy recevait le FC Martigues. Solide deuxième du championnat avec une petite défaite au compteur, Nancy faisait pâle figure sur le plan comptable, solide premier non relégable d’un championnat semi-professionnel. Sous les célébrations des 30 ans du mouvement ultra nancéien nous offrant une atmosphère des grands soirs mêlant feux d’artifices, bâches et chants, Nancy se devait, pour un tel public, de gagner. Albert Cartier fait le choix de modifier en profondeur son système en proposant un inhabituel 3-5-2. Mouazan retrouve sa place au milieu de terrain, Neil El Aynaoui démarre sur le banc (de quoi laisser perplexe) et c’est la paire Cissé - Robinet qui aura pour lourde tâche d’animer l’attaque.

 

Coup d’envoi donné dans un Marcel Picot à nous faire (encore une fois) vibrer. Nancy démarre fort cette première période, les joueurs opèrent un pressing très haut qui gêne les relances de Martigues. Très vite, Cropanese profite d’une récupération haute pour tenter une frappe lourde, bien détourné par le portier adverse (06’). Dans la foulée, Nangis récupère un centre en retrait et percute à l’intérieur de la surface. Après avoir éliminé 2 joueurs, ce dernier est déséquilibré et n’arrive pas à frapper au but (08’). Ces premières minutes de jeu sont agréables à voir, Nancy a le ballon et sa maîtrise, joue bien, combine bien et plus encore : ils semblent conquérants. Ça chauffe énormément sur le but d’Aymes, à l’instar de ce centre en cloche de Nangis qui trouve un Bussmann lancé pleine balle. Sa reprise, que dis-je, sa minasse, heurte le poteau droit du gardien, tout heureux sur ce coup ! (14’). On avait pourtant prévenu, autant d’occasions en si peu de temps, il faut vite concrétiser avant d’être cramé ou d’être puni. Neil El Aynaoui, entré plus tôt en jeu à la place de Cropanese sorti blessé, avait la balle pour. Sur une jolie déviation de Robinet, Neil s’avance et profite de la passivité adverse pour tenter une frappe aux 25 mètres qui est captée en deux temps (24’). Vous connaissez la différence entre un club qui joue la montée et un club qui joue la descente ? Quand ça ne veut pas, bah ça gagne quand même. Sur leur première occasion de la première période, Hemia est décalé en profondeur et envoie une frappe en lucarne imparable pour Sourzac à l’entrée de sa surface (25’). Punis, nos Nancéiens ne sont pas récompensés de leurs efforts et viennent de subir le réalisme et le sang-froid d’un prétendant à la montée. Et le souci, c’est que ce but va faire mal au mental des joueurs de l’ASNL. Le jeu, jusqu’alors attrayant, est haché, entremêlant fautes et manque de justesse. Il faut attendre la 40 ème pour voir une action, et elle est côté Martigues. Sur un ballon chaud dans la surface, un joueur adverse frappe en pivot à ras de terre en direction du petit filet. Sourzac se couche vite et capte le cuir.

 

C’est la pause au stade Marcel Picot, il faut se mouiller la nuque. Les joueurs ont montré de belles choses, mais manquent cruellement de réalisme devant le but. Comment peut-on espérer quoi que ce soit dans ce championnat si nous n’arrivons pas à planter ? Globalement, la défense a fait un bon travail avec un Pellegrini toujours aussi saillant, un Mendy solide comme un roc. Au milieu, les ballons sont bien grattés et assez bien distribués, Mouazan et Neil sont un régal à observer et font vivre cette équipe. En revanche, sur les côtés, nous centrons dans le vide tandis que Lamine Cissé et Robinet n’apportent que trop peu.

 

Retour sur la pelouse pour la seconde période sous un spectacle en tribunes toujours aussi spectaculaire ! Énorme mention spéciale à ceux présents, Nancy, c’est vous. Coup d’envoi donné, il faudra patienter quelques instants avant d’apercevoir quoi que ce soit d’intéressant. Sur une contre attaque en supériorité numérique, Mouazan tergiverse et ne donne pas assez vite son ballon. Lamine Cissé tente tout de même d’enrouler côté gauche, mais cela passe bien au-dessus (51’). D’un côté à l’autre, ENCORE sur une profondeur (décidément, on est pas compliqué à analyser), Tlili décale Hemia qui met une vitesse à tous nos défenseurs. À bout portant et en ouvrant son plat du pied, il bat un Sourzac impuissant (54’). Le FC Martigues fait le break sur ces deux seules occasions de la soirée. C’est frustrant, c’est rageant, mais il y a encore du temps. Dans ces instants-là, nous aimerions avoir un Kolo Muani pour sonner la révolte, mais l’avons-nous vraiment ? Sur un bon jeu en triangle, Cissé crochète à la Ousmane Dembélé et détruit le défenseur de Martigues qui s’était jeté. Fidèle à son amour pour le joueur du Barça, Cissé enroule une frappe axiale dans les bras d’Aymes (64’), on ne peut pas lui reprocher la cohérence éditoriale. Dans la foulée, Mouazan, lancé pleine balle, tente une frappe en force boxée par le portier de Martigues, c’était pas loin (65’). Allégorie de ce match : Nancy tente d’allumer le feu sur son île de Koh Lanta, mais ne parvient qu’à faire de la fumée. Pellegrini casse 2 lignes vers Taha, ce dernier centre et oblige Aymes à la sortie aérienne en catastrophe (68’). Oui, mais voilà, le Kolo Muani du soir pouvait s’appeler Etcheverria. L’entrant dynamite son côté. Sur un centre dévié, il applique une reprise imparable dans le petit filet de Martigues (85’). Nancy se donne le droit de rêver d’un destin à la Mbappé en finale de la coupe du monde. Cinq minutes plus tard, Etcheverria reprend de la tête un centre second poteau de Taha qui trompe Aymes (90’) ! Le stade explose, mais l’arbitre lève son drapeau pour un hors-jeu logique. Nancy n’a pas le droit au bonheur. C’est sur ce score de 1 but à 2 que le FC Martigues vient prendre le meilleur sur Nancy.

 

Le bilan est amer et inquiétant. Nancy, qui ne gagne jamais à l’extérieur, avait comme bouée de sauvetage les matchs à domicile. Malheureusement, le club commence également à perdre au stade Marcel Picot. Sur le point comptable, Nancy est à un petit point de la zone rouge. Bien en deçà de ce qui était initialement fixé par Ganaye et consort, la consilience du board nancéien vis-à-vis de son entraîneur est alarmante : Albert Cartier trouve de la satisfaction dans le pire, tandis que le président ne semble pas prendre la pleine mesure de la situation. Pire encore, il aurait félicité les joueurs pour leur meilleur match depuis le début de saison. Personne ne peut le nier, il y a des qualités dans cet effectif et cela, à chaque ligne de l’équipe. Cet ASNL manque cruellement d’exigences, elle en a oublié l’institution qu’elle représente au sein du football français. Tournez votre regard vers nos tribunes, les supporters ne l’ont jamais oublié, eux.

© Nicolas Claude pour Fans of Nancy


 La réaction des entraîneurs :


A.Cartier : « Dans le contenu, c’était bien. Dans le vestiaire, le président (Gauthier Ganaye) nous a dit que c’était peut-être notre meilleur match de la saison. Au bout de vingt minutes, il peut y avoir 2-0 et on aurait vu un autre match. Mais on savait que Martigues était une équipe chirurgicale et qu’elle n’avait pas besoin de beaucoup d’occasions pour marquer. L’équipe a fait un bon match dans un nouveau système de jeu qui a amené un nouveau dynamisme. On s’est créé beaucoup d’occasions. Mais ce vendredi soir, ça n’a pas suffi. On a encore eu du mal dans la finition, mais si on continue de jouer comme ça, ça va forcément venir, on va concrétiser… »


G.Poirier : « Le retour à la compétition a été difficile. On n’a pas construit grand-chose. On a très mal débuté. C’est notre gardien qui nous maintient dans le match. On marque sur un exploit contre le cours du jeu. Mais au vu de la première période, ça pouvait être l’inverse. C’est le bénéfice d’une équipe en confiance contre une équipe qui est un peu malade. La victoire de ce soir est importante dans l’optique du maintien car cela reste notre objectif numéro un… »



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