USAMSM vs ASNL (1-0) I Le match du néant… qu’est devenue notre institution ?

Ce vendredi soir, les hommes d’Albert Cartier sur le terrain de l’US Avranches dans l’espoir d’accrocher une seconde victoire consécutive à celle de Paris 13. Le club adverse, mal classé, a tout du candidat idéal pour grappiller des points : la défense semble frileuse et l’équipe n’a pas gagné depuis 7 matchs. Notre coach fait le choix de reconduire son onze type en faisant confiance à Nangis et Sakho pour animer l’attaque autour de Robinet.

Sur une caméra digne du championnat dans lequel nous évoluons, Nancy commence par un gros pressing et une agressivité de tous les instants. Les joueurs ne laissent pas respirer l’équipe adverse et coupe les espaces disponibles. Très rapidement, nos Nancéiens grattent de bons ballons sans trop parvenir à combiner et exploiter… à l’image d’un second ballon récupéré par Bussmann qui tente sa chance, le tir s’envole dans le ciel (15’). Il faut attendre la 21ème minute pour enfin ressentir quelques frissons dont la cause n’est pas le froid ou le sommeil. Sur un centre de Thomas Robinet, El Aynaoui reprend dans la surface et voit sa frappe contrée, ça passe proche du poteau d’Avranches. Et voilà, on aurait préféré arrêter le match à ce moment-là tant la bouillie proposée des deux côtés relevaient de la torture. Nancy gratte toujours des ballons, mais n’arrive encore pas à en faire quoi que ce soit. Avranches en profite et reprend confiance devant la faiblesse de l’attaque lorraine ! Sur une glissade de Mendy, un joueur d’Avranches saisit le ballon et tente une frappe dans un angle complètement fermé… ça frappe le poteau de Sourzac ! (41’). Dernière action de cette première période, sur un long centre au second poteau, Launay se détache du marquage de Bussmann pour tromper Sourzac d’une reprise pied droit parfaite. Nancy se fait punir sur la seule frappe du match côté Avranches…

À la mi-temps, le constat est à l’image de la saison : amer ! Nancy ne propose aucun fond de jeu et manque de justesse dans son football. Dans un championnat globalement faible, Nancy ne parvient même pas à tirer son épingle et pire : le club affiche un nouveau en deçà d’équipes pourtant mal classées et sans adversité terrible. On était donc en droit d’en attendre beaucoup de Cartier sur cette seconde période, lui qui avait été pris pour son caractère et sa “grinta”. La réaction était obligatoire !

Seconde période sifflée, et le cauchemar continue : Avranches commence comme ils ont terminé, à savoir le pied sur le ballon. Nancy court après le ballon et semble un tantinet cramé. Sur un débordement de Bussmann et un centre fuyant, Cropanese passe à quelques centimètres de pousser le ballon dans les filets (57’). Les éclats semblent bien maigres, nos occasions ne sont franchement pas dangereuses. Sur une seconde mi-temps soporifique, les rapports de force se sont inversés. Avranches joue mieux et déstabilise complètement Nancy. Mention spéciale à Piechocki qui prend la mesure du milieu nancéien en récupérant un nombre incalculable de ballons ce soir. Sur un crochet, Mercier manque de peu de doubler la mise sur une frappe enroulée qui ne passe pas très loin du but (65’). Dans la foulée (67’), Sakho (mais pas le bon) se retrouve esseulé dans la surface, abandonné par Mendy qui avait reculé de deux bons pas. Sa reprise écrasée passe de très très peu à côté du poteau de Sourzac. Les plus belles prières d’Albert Cartier, déjà la tête dans son wording de conférence de presse, ne suffiront pas. Sur un centre second poteau d’Etcheverria, Lamine Cissé reprend de la tête, mais ne parvient pas à trouver le cadre (75’). L’ASNL ne sera plus une seule fois inquiétant sur sa fin de match (en considérant qu’elle l'avait été à un moment…) ! Coup de sifflet final : Nancy perd son déplacement face à l’US Avranches par la plus petite des marges.

Nancy commence à s’embourber sur deux chantiers : le premier, le classement. Le club pointe à une faible onzième place. Le bilan comptable commence à peser, Nancy est à 7 points du second mais surtout à un petit point du premier relégable. Si les Nancéiens n’arrivent pas à gagner des matchs face aux équipes “faibles” de ce championnat, le club risque très sérieusement de s’enfoncer dans une spirale que l’on a que trop vu ses dernières saisons. Bien loin de ses ambitions, Nancy fait pire sur son second chantier : il ne rassure pas. La faiblesse du jeu proposé malgré les beaux talents individuels est inquiétante. Les choix d’Albert Cartier de se priver de certains éléments comme Mouazan sont de plus en plus incompréhensibles, et le plan de jeu est de plus en plus illisible. Si l'entraîneur n’a plus la solution, espérons qu’il aura la décence de l’avouer (au lieu de se mentir en conférence) et de laisser la place pour respecter les supporters et l’institution. Quoi qu’il en soit, le temps semble compté : que ce soit pour le club comme pour Albert Cartier.

© Nicolas Claude pour Fans of Nancy

 La réaction des entraîneurs :

A.Cartier : « Il y a eu deux minutes, avant la mi-temps, où on a reculé et où on s’est mis en difficulté. Mais Avranches finit la première période avec 1 tir et aucun corner. Mais c’est le foot. Tu peux dominer toute la partie et perdre le match… C’est là qu’il faut être costaud. Si on marque le premier but, je pense qu’on gagne 4-0. Après, en deuxième période, ils ont reculé et je pense qu’on a parfois voulu aller un peu trop vite. On s’est un peu trop cherché. »

Damien Ott : « Quelle que soit la situation, une victoire fait toujours du bien. D’autant plus qu’on était dans une situation précaire. On a changé de stratégie, avec un nouveau système et de nouvelles valeurs, ça nous a souri. Je suis très satisfait de l’état général que l’équipe a montré. Quand on a marqué le but, ça nous a apporté beaucoup de confiance. Les joueurs ont su capitaliser sur ça, félicitations à eux. »

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Nicolas Claude

Rédaction