L’avant match
Après avoir arraché une victoire très importante à Dijon, les Nancéiens enchaînent avec le choc de cette deuxième partie de National. L'ASNL reçoit Boulogne-sur-Mer, dauphin et étonnant promu, qui va jouer la montée en Ligue 2 jusqu'au bout.
Première mi-temps
En se rendant au stade Marcel-Picot, l'atmosphère est différente des autres vendredis que l'on a connus cette saison. Une heure avant le coup d'envoi, les nombreux spectateurs se pressaient déjà aux portes, impatients de voir leur équipe dans ce qui s'annonce comme un véritable choc. Sur le terrain, Pablo Correa reconduit sa composition avec Adrian Dabasse, seul en pointe et Gwilhem Tayot qui supplée à gauche Martin Expérience, suspendu.
Malgré une entame enthousiasmante, les Nancéiens sont cueillis à froid sur la première opportunité des Boulonnais. Sur un modèle de contre, Théo Epailly se joue du milieu lorrain, trop apathique, avant de la glisser à son ailier droit. Celui-ci centre sur la tête de son buteur qui trouve Abdel Hbouch qui n'a plus qu'à la glisser dans le petit filet pour ouvrir le score. (0-1) Aussi bien Adrien Julloux que Nicolas Saint-Ruf étaient complètement à la rue et l'adversaire a bien profité de tous les espaces laissés. (5') Malgré la maîtrise de la possession, les Nancéiens ne se montrent pas dangereux et peu inspirés, à l'image d'un Benjamin Gomel totalement à côté de la plaque. La seule occasion vient d'un centre-tir de Sidibé, qui trouve la tête de Dabasse qui passe juste à côté. (31')
Seconde mi-temps
Malgré des bonnes intentions, mais encore beaucoup trop d'imprécision, Nancy se fait de nouveau punir en se mettant dedans tout seul comme des grands. Sur un coup-franc a priori anodin, Martin Sourzac manque totalement sa sortie, Nathan Zohoré en profite pour placer une tête lobée. Le retour de Nicolas Saint-Ruf n'y change rien, le ballon a bien franchi la ligne. Boulogne fait le break. (57') Entre des ballons cafouillés, rendus à l'adversaire ou directement expédiés en touche, les joueurs au Chardon n'ont pas régalé le public de Marcel Picot, ce vendredi, qui est venu en nombre avec 13 400 personnes, et un record pour cette saison !
Les entrées de Sidi Cissé, Jimmy Evans ou encore de Cheikh Touré pour le dernier quart d'heure n'ont pas permis de faire trembler les filets, malgré une envie supérieure à celle des titulaires. Nancy s'incline dans ce choc. Cette défaite rappelle que le chemin vers la montée sera semé d'embûches et que rien ne sera acquis jusqu'à la fin de la saison. L'ASNL reste leader (avec un match en avance), mais voit son adversaire du soir se rapprocher à trois petits points avec un match en retard. Pour ne rien arranger, les autres équipes bien classées ont aussi gagné et viennent mettre la pression.
Ne pas se mettre la honte en tribunes présidentielles. Pour ceux qui n'auraient pas vu passer l'information, le propriétaire de Nancy était présent en tribunes hier et s'est illustré par son comportement inadmissible. Après avoir agressé physiquement le conjoint de la présidente du département, il s'en est pris verbalement aux dirigeants boulonnais. Bonjour l'image… M. Sud ne revenez plus au stade si c'est pour se comporter de la sorte (surtout qu'à chaque fois qu'il vient, on perd = chat noir)
Une autre composition. Depuis quelques matches, la production offensive et l'efficacité nancéienne sont de plus en plus en berne. Bizarrement, cela coïncide avec l'absence de Cheikh Touré du onze de départ, au profit d'Adrian Dabasse qui ne joue pas à son poste. Ce choix surprenant commence de plus en plus à interroger sur ce qu'il se passe en interne… C'est sans parler de Bouabdeli en sentinelle ou encore la présence de Teddy Bouriaud sur le banc, encore ce vendredi.
Plus d'envie et de caractère. Hier, on a fait face à une équipe qui jouait, mettait des coups ensemble, alors que les Nancéiens n'ont pas brillé par leur solidarité et leur combativité, à titre collectif. C'est souvent que dès que Marcel Picot se remplit, nos joueurs semblent inhibés par l'enjeu, le début d'un syndrome à domicile ? En tout cas hier, on a eu le sentiment que dès qu'un Lorrain avait le ballon, il était entouré de deux ou trois adversaires, tandis qu'ils laissaient beaucoup plus d'espace aux Boulonnais. Constat criant et, peut-être, inquiétant en vue de la suite.
Cela faisait six matches que Nancy n'était pas resté muet à domicile (0-1 contre Dijon, le 20 septembre). Cela s'inscrit dans un contexte plus global, avec un ralentissement du rendement offensif (2 buts sur les 4 derniers matches).
Krishen Sud IDS ! #ASNLUSBCO pic.twitter.com/JjPRH59LGI
— Nicolaschocolat (@NicolasNcy) February 28, 2025
P.Correa : « Ce n’est pas facile de prendre un but dans les premières minutes comme ça, mais on ne peut pas résumer ce match à ce premier but. Sur le deuxième but, il y a eu une erreur de Martin (Sourzac), mais si Martin ne fait pas l’arrêt en fin de première mi-temps, le score aurait été de 0-2 plus tôt. On n’a pas fait le match qu’on voulait faire et, au final, l’adversaire l’a emporté logiquement. Beaucoup trop de choses n’ont pas marché. Boulogne a semblé athlétiquement mieux que nous aujourd’hui, ça arrive. On n’a pas été bon dans les décalages, aussi. C’était un match important mais il y aura un lendemain et on fera les comptes à la fin. On fait la course en tête depuis un moment, ça pèse à la longue mais je préfère être dans mon vestiaire, toujours premier. »
F.Dagneaux : « On a été solide, on a fait du Boulogne, avec beaucoup de solidarité. Je pense que notre victoire est méritée. On s’attendait à un stade plein, à une équipe nancéienne qui allait démarrer fort mais il nous a fallu seulement cinq minutes pour sortir les griffes et punir l’ASNL. On a réussi un match d’équipe, avec beaucoup de valeurs. On n’oublie pas d’où on vient. Il y a deux ans, on jouait le maintien en N2. »
Pour se relever de cette défaite (qui fait un peu mal, on va pas se mentir) Nancy se déplace sur la pelouse de Bourg-en-Bresse, vendredi 7 mars à 19h30. L'équipe aindinoise siège en milieu de tableau à la 9e place et n'a plus gagné depuis cinq matches à domicile (3 nuls, 1 défaite). Néanmoins, ils prennent très peu de buts, Nancy est donc prévenu. Il va falloir cravacher pour forcer le verrou et reprendre leur marche en avant !
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