Saison 2024/2025 de l’ASNL : Des stats insolites qui racontent autrement la montée en Ligue 2

Si l’on ne devait retenir qu’un chiffre pour résumer cette saison 2024/2025, ce serait sans doute le « 1 » du classement final. L’ASNL a terminé championne de National, validant ainsi son retour dans le monde professionnel après deux années d’attente. Mais au-delà de la ligne droite statistique qui conduit à la montée, il y a tout un réseau de chiffres curieux, de coïncidences troublantes, de séquences inaperçues qui dressent un portrait plus inattendu, parfois même amusant, de l’équipe dirigée par Pablo Correa.

Prenons par exemple la répartition des buts encaissés. L’ASNL a été surprise à deux reprises à la 26e, 27e, 34e et 35e minute. Quatre minutes doubles sur une saison, toutes concentrées autour du même quart d’heure. Une anomalie qui en dit long sur certaines failles momentanées, notamment à la demi-heure de jeu. À l’inverse, les Nancéiens ont inscrit deux buts à sept minutes différentes, preuve d’une efficacité répartie dans le temps, sans minute fétiche, mais avec une constance certaine.

La logique parfois mise en échec

Certaines rencontres ont même défié toute logique. Ainsi, lors de la 24e journée à Bourg-en-Bresse, les Nancéiens n’ont concédé que trois tirs… et pourtant perdu 1-0. Une frustration rarement aussi criante qu’après ce match, où la solidité défensive a été trahie par une réussite adverse maximale.

Autre exemple d’absurde : dans huit matchs, le score affiché à la mi-temps n’a pas bougé en seconde période. Un constat qui peut s’interpréter de deux façons : soit comme une incapacité à faire évoluer les débats, soit, à l’inverse, comme la preuve d’un réalisme défensif solide et d’une gestion rigoureuse. Cette saison pour l'ASNL, c'était plutôt un réalisme criant. 

Quand l’efficacité prend le dessus

En matière d’efficacité, certains se sont distingués. Bakari Camara, milieu de terrain discret mais précieux, a ainsi signé le meilleur ratio tir/but : seulement 0,3 tir par match, mais un but marqué dans l’année. Peu de tentatives, mais de l’impact. Plus spectaculaire, Benjamin Gomel s’est imposé comme le roi des frappes lointaines, avec trois buts depuis l’extérieur de la surface, sur les six marqués ainsi par l’ASNL.

Mais toutes les réussites ne sont pas spectaculaires. Certaines frôlent même l’improbable. Adrien Julloux, par exemple, a délivré quatre passes décisives cette saison. Deux d’entre elles tiennent presque du gag : un tir raté transformé en passe pour Touré à Châteauroux (J13), et une touche (passe décisive de la main !) convertie par Dabasse à QRM (J25). Comme quoi, une action imprécise peut parfois se transformer en offrande.

Le vendredi, jour sacré

En scrutant les résultats par jour de la semaine, une tendance nette se dégage : le vendredi a été le jour faste des Nancéiens, avec 20 victoires, 4 nuls et 5 défaites. Le samedi, en revanche, a été plus mitigé (1 nul, 1 défaite), tout comme le mardi (1 défaite également). De quoi donner des idées aux programmateurs de la Ligue 2 ?

Bokangu, l’homme du 4

Certains joueurs, eux, semblent avoir des dates fétiches. Brandon Bokangu, auteur d’un doublé à Paris 13 le 4 avril, avait déjà marqué le 4 octobre contre Bourg-en-Bresse. Coïncidence ? Peut-être. Mais les superstitieux retiendront la force du 4 (may the 4 be with you...).

Autre singularité temporelle : le but le plus tardif de la saison a été inscrit à la 90e+6 par Dabasse sur penalty, à Concarneau. 

Petits détails, grande symbolique

Les statistiques, parfois, racontent aussi des histoires plus subtiles. Par exemple, un seul joueur mesurant moins d’1m75 a marqué de la tête cette saison : Teddy Bouriaud, pile 1m75, buteur au Mans (J11). Une belle revanche contre les standards physiques du jeu aérien.

En parlant d’exception : aucun but n’a été inscrit par un remplaçant entré après la 85e minute. Un détail qui illustre la difficulté d’impacter une rencontre avec si peu de temps, même pour des joueurs de qualité.

Sur le plan défensif, l’ASNL a concédé deux buts « évitables » : un contre son camp signé Expérience et une frappe déviée face à Paris 13. Mais aucun CSC adverse ne lui a profité cette saison. Et contrairement à certaines équipes, elle n’a jamais gagné un match avec un seul tir cadré. Preuve que ses succès ne doivent rien au hasard.

Couleurs et symboles

La saison a aussi été marquée par quelques curiosités esthétiques. Le maillot blanc a accompagné 16 victoires nancéiennes (pour 3 nuls et 6 défaites), loin devant les tenues rouge (1 victoire, 1 nul, 1 défaite) et noire (3 victoires, 1 nul). Le blanc, couleur de la montée ?

Des chiffres qui valent mieux qu’un classement

Enfin, certaines données prêtent à sourire. Comme cette victoire 5-1 de l’ASNL à Orléans… qui occupait alors la cinquième place. Une manière malicieuse de rappeler qui était vraiment le numéro 1 cette saison.

Et si l’on n’a pas trouvé de corrélation entre les remplacements précoces et les renversements de match, ni entre l’absence d’avant-centre et les buts marqués, c’est peut-être parce que cette équipe nancéienne a surtout brillé par sa régularité, son collectif, et une certaine idée du sérieux, même dans les statistiques les plus loufoques.

En conclusion

La saison 2024/2025 de l’ASNL ne se résume pas qu’à une montée. Elle s’écrit aussi dans ses détails les plus inattendus. Ces chiffres, parfois drôles, parfois absurdes, mais toujours révélateurs, sont le reflet d’un groupe à la fois solide, créatif et… humain. Et c’est sans doute pour ça qu’on l’a tant aimé.

Fans Of Nancy vous propose au quotidien des informations sur la vie du club et son actualité ! Rejoignez-nous désormais sur les réseaux !

Juliette Schang

Administration

Rédactrice en chef FansOfNancy