L’avant match
Après un résultat frustrant face au Paris 13, les Nancéiens recevaient Chateauroux, bon dernier de ce National. Dans cette course à la montée, ce match doit être un plein de points obligatoire pour les hommes de Pablo Correa, dont le onze titulaire ne peut pas compter sur Dabasse, blessé.
Première mi-temps
C’est parti au stade Marcel Picot ! Dominateurs, les Nancéiens débutent avec la possession du ballon et sont les premiers à s’offrir une occasion de but. Bouabdeli s’infiltre dans la surface et centre à ras-de-terre, Bokangu est légèrement trop court pour pousser le cuir au fond (15’). Les Nancéiens, qui ne parviennent pas à maintenir un rythme de jeu constant, se rendent coupables de nombreuses imprécisions dans les trente derniers mètres. Brouillons, Bokangu s’emmêle dans la surface et ne parvient pas à se retourenr pour frapper (32’), Gomel avorte une contre-attaque pourtant en surnombre (38’), et Sidibé se la joue en soliste du pointu, faute de solutions proposées par ses partenaires (45’).
C’est la mi-temps, et c’était pas Top Chef sur le terrain. Si Chateauroux a peu d’opportunités, les Nancéiens ne concrétisent pourtant pas leur domination stérile. Imprécise et individualiste, l’équipe de Pablo Correa est bien en peine face à une équipe disciplinée mais avec des failles.
Seconde mi-temps
C’est reparti, et ça commence fort pour les Nancéiens avec Gomel qui est trouvé seul dans la surface. Sa frappe est cadrée mais Konaté est sorti très vite (46’). Bien heureux ceux qui avaient un coussin ou un oreiller derrière la tête pour la suite du match, car il y a de quoi s’endormir… Nancy s’installe dans un faux rythme et ne parvient plus à gagner un seul duel, comme si les joueurs étaient tétanisés par l’enjeu. Après plusieurs fautes sifflées objectivement douteuses et une salve de changements, l’ASNL tente le tout pour le tout et essaie de s’installer dans le camp des Castelroussins. En ne sifflant pas sur des fautes manifestes, l’arbitre n’a pas rendu service à Châteauroux. Bokangu, à proximité de la surface, se fait éjecter du bras par son adversaire. L’arbitre change de fusil d’épaule et dégaine le carton rouge (89’). Double sanction pour les Castelroussins puisque le coup franc, botté par Bouriaud, trouve la tête de Touré et finit au fond des filets (90’ - 1-0).
Coup de sifflet final et tout Picot pousse un cri de soulagement. Un but qui délivre le club et ses supporters après une prestation, disons-le franchement, terne et sans saveur. L’essentiel est là pour l’ASNL avec trois points supplémentaires, place déjà au prochain match dans un sprint final qui semble interminable.
Touré | 68 votes | 57.1%
Bouriaud | 20 votes | 18.0%
Experience | 5 votes | 3.8%
Thiaré | 21 votes | 18.0%
Saint-Ruf | 3 votes | 3.0%
Notre coup de cœur va à Thiaré ! Nous avons longuement hésité avec Touré pour son but ô combien crucial. Mais il nous a semblé que le défenseur nancéien méritait tout autant sa place de par son excellence défensive, sa grinta, et sa volonté de jouer vers l’avant et d’enflammer la rencontre dès que le rythme descendait. Un moteur pour ses coéquipiers, et promis Aliou, tu vas l’avoir ton but avant la fin de saison !
Le retour triomphant de Touré. Meilleur buteur de l’ASNL avec désormais huit réalisations, il a été la clé pour débloquer la rencontre. Il faut dire que sans Dabasse et sa capacité à faire jouer ses partenaires, l’animation offensive n’est plus la même. Heureusement, les Nancéiens peuvent compter sur un Touré qui n’a jamais perdu son sens du but.
Le duel de chauves sur le banc. C’était peut-être le match dans le match à ne pas louper. Cris, légende de l’Olympique lyonnais, affrontait Pablo Correa, illustre entraîneur de Ligue 1 et de l’ASNL. Un match chauve contre chauve où les deux coachs, réputés pour leur grinta sud-américaine, se sont arrachés les cheveux. Une opposition qui se conclut sur une belle image, celle de Pablo Correa se précipitant sur Cris pour lui serrer la paluche.
La générosité de Julloux. C’était un peu Noël avant l’heure ce vendredi soir pour les supporters Nancéiens. Julloux a fait preuve d’une grande générosité en offrant des ballons officiels, à chaque passe lobée et sur chaque centre, pour tous ceux venus encourager l’équipe. Bon, pas convaincu de l’intérêt des ballons bloqués sur le toit, c’est plus chiant qu’autre chose Adrien.
C’est le nombre de points d’avance qu’a l’ASNL sur le quatrième du championnat. Si les Nancéiens gagnent leur prochain match, ils seront mathématiquement assurés de terminer dans les trois premières places du National. L’enjeu est posé.
La "spéciale" de l'@asnlofficiel qui fait craquer son adversaire dans le temps additionnel grâce au 8e but de la saison de Cheikh Touré.
— Championnat National (@NationalFFF) April 11, 2025
1️⃣ - 0️⃣ I 90e+1
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P.Correa : « C’était un match difficile, comme toujours dans ce championnat. Mais je pense que c’est mérité parce que l’équipe qui a gagné, c’est l’équipe qui a cherché la victoire de la première à la dernière minute. Ce n’est pas une victoire à contresens, même si on a eu un peu plus de mal à s’approcher du but castelroussin en seconde période. Peut-être qu’on a laissé de la gomme dans cette première période au cours de laquelle on s’est créé beaucoup de situations, en ne concédant absolument rien à l’adversaire. On joue sans compter parce qu’on n’a pas la maîtrise pour faire autrement. C’est le lot de toutes les équipes dans ce championnat. En tout cas, cela aurait été malheureux, pour nous, de ne prendre qu’un point ce vendredi soir. Cela me fait penser au match contre Sochaux à Picot, c’est un peu le même scénario et le même résultat à la fin. Pour terminer, je tiens à dire un mot sur Hervé Collot , en sachant que sa famille était présente dans les tribunes. Cette victoire, c’était la meilleure façon de montrer qu’on pense à lui. Qui sait, s’il n’a pas mis aussi son grain dans cette victoire contre Châteauroux… »
Cris ne s’est pas présenté à la conférence de presse (rageuse).
Et la prochaine échéance ?
L’AS Nancy Lorraine reçoit une nouvelle fois, et un adversaire plus coriace en la personne d’Aubagne. Sixième du championnat, Aubagne n’est plus sur la même dynamique que lors du match aller et reste sur trois matchs sans victoire. Vigilance sur Steven Nsimba, avec 11 buts et 5 passes décisives, dont la vivacité hante encore les esprits de l’ASNL. Une nouvelle finale à jouer pour les hommes de Pablo Correa, avec l’envie de toucher du doigt la Ligue 2.
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