AFC - ASNL (4-0) : Une tarte qui remet les idées en place

Photo MAXPP/ Jean-Yves Cadeddu

  Le film du match

L’avant match

Pour son dernier match à l’extérieur en 2024, l’ASNL se déplace dans le sud de la France, à Aubagne. Assis d’une fesse seulement dans son fauteuil de leader avec deux petits points d’avance, Nancy découvre le petit nouveau de la cour d’école. Pour déraciner une équipe réputée féroce à domicile, Pablo Correa aligne un Onze sans grande surprise, à l’exception de Sidibé resté sur le banc et Ebonog titulaire au milieu de terrain.

Première mi-temps

Le coup d’envoi est donné. Après avoir effectué la première prise de température, Ebonog se trompe dans ses interminables dribbles. Aubagne récupère le cuir et se projette rapidement. Nsimba décale Boudraa dans la surface qui, seul, ajuste Sourzac (4’). Un coup de massue sur la tête de nos Nancéiens, cueillis à froid. Signe d’un chardon qui ne pique plus, asphyxié par un pressing coordonné et haut, la réponse de l’ASNL n’intervient qu’à la vingtième minute. Bouabdeli, sur le flanc droit, tente sa chance et oblige Lavallée à la détente. Toujours bousculés, les Nancéiens multiplient les imprécisions et n’obéissent plus à la moindre tactique. À ce petit jeu du chacun pour soi, arrive le naufrage collectif. Thiaré loupe totalement son tacle dans la surface et provoque le pénalty. Nsimba ne manque pas de faire le break avec une frappe en force sur le côté droit (30’). Vous connaissez le dicton : et 1, et 2, et … 3-0. Sur corner, Nsimba (encore lui) place une tête qui termine sa course au fond des filets (34’). Amorphes, les Nancéiens ne parviennent pas à sonner les cloches de la rébellion. Crochet du droit, crochet du gauche, uppercut, et voilà le leader dans les cordes, au tapis.

C’est la mi-temps ! Nancy est dans le sud, et pourtant à l’ouest. Brouillons, trop prévisibles, timides, les Nancéiens présentent un visage bien éloigné de celui d’un leader de National. Est-ce que Pablo parviendra à trouver les mots… ?

Seconde mi-temps

Le coup d’envoi de la seconde période est donné ! Pablo va plus vite que Macron et annonce en premier son remaniement. Malgré du sang neuf, des joueurs bien plus offensifs sur le papier et des idées supposément fraîches, rien n’y fait. Nsimba est seul dans la surface et parvient encore une fois à trouer les filets (59’). Et lorsque le promu laisse volontairement le ballon au leader, il n’en est même pas inquiété. Imprécis, les Nancéiens n’ont pas été dangereux pour un sous, à l’instar de cette frappe de Bouabdeli en plein sur le portier d’Aubagne. Ce soir, Nancy pouvait jouer 180 minutes sans marquer.

Fin du match ! Nancy perd son fauteuil de leader et glisse sur la vilaine chaise en bois du dauphin. Une branlée, une déculottée, une tarte, qualifiez ce match comme vous le souhaitez. Une chose est sûre : cette rencontre a remis les idées en place d’une équipe qui s’est surestimée avant même le coup d’envoi.

On a détesté…

• La prestation collective de l’ASNL. Ce soir, l’ASNL était ailleurs. Dans cette rencontre conclut sur un score fleuve, certains joueurs se sont distingués par leur performance catastrophique, on pense à Ebonog, Thiaré, Carlier ou encore Julloux, tandis que les autres n’ont pas pour autant brillé dans le collectif. Tout est bon dans le cochon, et tout est à chier dans cette treizième journée.

• Perdre le fauteuil de leader. Une fois qu’on s’y installe, on y prend goût. Cet ASNL, qui n’a malheureusement pas l’étoffe d’un Red Star 2023/2024, ne peut se targuer d’exercer une domination écrasante sur le reste du National. Ce championnat nous rappelle qu’il reste homogène, et que la montée se jouera sur ces petits points loupés face à des adversaires pourtant à portée de fusil.

• Cette mauvaise publicité pour ASNL - ORLÉANS. Vous n’avez peut-être pas entendu la belle et maladroite opération que tente de lancer le club, mais Nancy espère remplir son stade pour sa dernière à domicile. L’affiche est à la fois excitante et déterminante : le leader face à son dauphin. Un cadeau de Noël avant l’heure qui va demander les bouchées doubles de la part de l’ASNL après cette très mauvaise publicité à Aubagne.
  

C’est à la fois la position au classement de l’ASNL avant la rencontre, mais surtout la première défaite à l’extérieur vécue par les hommes de Pablo Correa.

Le tweet du match :

#AFCASNL pic.twitter.com/5OLay6fg5e

— ???????????????? ???????? ???????????????????? (@asnlfans) December 6, 2024

La réaction des coachs

P.Correa : « On a été battu physiquement, battu techniquement et battu tactiquement. Et au niveau mental, je n’ai pas non plus reconnu mon équipe. Impossible de prétendre à quoi que ce soit dans ces conditions. Le score reflète vraiment ce qu’il s’est passé dans le match. On verra par la suite si ce n’est que l’histoire d’un soir. On n’a même pas fait illusion. Ce n’est pas un match à oublier, loin de là. Il faut essayer de comprendre pourquoi, comment on a pu encaisser trois buts en première mi-temps à Aubagne. Je suis étonné parce qu’on n’a pas été bon en défense, qu’on a été mangé au milieu de terrain et qu’on n’a pas pesé en attaque. C’est très rare. Être autant dominé, c’est peut-être la première fois que ça m’arrive en plus de vingt ans d’entraîneur. »

M.Flachez : « C’est une très grosse performance de notre part, face à une équipe de Nancy qui était leader du championnat. On a attaqué le match de la meilleure des manières. On a pris confiance et, avec cette confiance, on est capable de très belles choses dans ce championnat. »

Nancy retrouve Orléans au stade Marcel Picot. Une rencontre déterminante pour la suite du championnat avec des Nancéiens assurément sonnés mais revanchards, et des Orléanais en pleine bourre. Tous à Picot pour soutenir nos joueurs avec comme objectif la place de leader du National avant la trêve hivernale !

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Nicolas Claude

Rédaction