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LBC vs ASNL (3-1) | L’ASNL se fait rouler dessus, mais en fanfare

Après un match nul plus que frustrant contre Cholet, l’ASNL n’en restait pas moins sur une belle série de 5 matchs sans concéder la moindre défaite. Dans cette spirale positive et après un écrasant 17-0 en Coupe de France, Nancy se lançait dans sa 9ème journée de National 1. Au stade Gaston Petit, l’équipe affrontait ce mercredi soir La Berrichonne de Châteauroux. À égalité parfaite au classement, les deux clubs jouaient gros en ayant la possibilité de distancer un concurrent direct. Albert Cartier redonne sa confiance au 4-4-2 avec l’équipe type de ce début de saison. À noter le retour de Sakho sur la pointe de l’attaque, le joueur ayant purgé sa suspension.


Après un premier round d’observation assez long (10 minutes sans la moindre occasion franche, les quinquagénaires se sont endormis devant la télé), c’est La Berrichonne qui trouve en premier les gants de Sourzac. Youssouf prend le meilleur sur Bussmann et voit son centre repris à bout portant, fort heureusement et après quelques prières, le ballon s’envole (11’). Le gros coup dur survient à la 15e minute. Robinet reste à terre et fait signe d’être claqué, il est directement remplacé par Giacomini. Face à son ancien club, Robinet n’aura pas eu l’occasion de s’illustrer et son apport manquera terriblement à l’équipe dans la suite de ce match. Dans la foulée, Mbengué déborde côté gauche et centre pour Bianchini qui voit sa reprise passer au-dessus (16’). Ça fait déjà 2 fois, mais vous n’avez pas fini de compter avec moi. On prend les mêmes et on recommence, Mbengué prend le meilleur côté gauche pour adresser un superbe centre à ras-de-terre qui trouve Bianchini. Ce dernier ouvre son pied et trouve le petit filet extérieur de Sourzac (26’). Entre cet énième tir de Bianchini au-dessus (40’), cette tête un poil trop croisée de Guermouche (44’) ou cette frappe qui s’envole sur un ballon repoussé par Sourzac (47’), on peut le dire : LA CHATTE LA CHATTE, LA CHATTE !! Nancy rentre au vestiaire sur un score nul et vierge, sans avoir proposé le moindre jeu et sans avoir eu une occasion dans ce match. Au contraire, les Castelroussins ont donné une leçon de football avec des occasions à n’en plus finir. On peut compter sur le manque de réalisme de Bianchini pour éviter le 3-0 à la mi-temps. Mais quel est le problème de cet ASNL, docteur ? Et bien, il est multiple. Tout d’abord, les latéraux. Tout le temps débordés, nos latéraux n’ont pas su couvrir correctement leur flanc. L’extrême majorité des actions de La Berrichonne proviennent d’un côté ou de l’autre de l’ASNL. Ensuite : il manque de l’huile dans la machine. Nos Nancéiens ne parviennent pas à aligner plusieurs passes en espaces réduits et sont totalement asphyxiés par une équipe de Châteauroux qui presse haut. Seul point positif de cette première période : la superbe fanfare du stade Gaston Petit, immersif, juste dans les notes, le jeu d’équipe entre les cuivres et les percussions est un régal ! 


Sur cette seconde période, nous ne pouvions que nous attendre à mieux, à défaut de ne pas pouvoir attendre pire. Sur une superbe passe lobée en profondeur de Ndoye, Cropanese adresse un centre à ras de terre millimétré qu’El Ayanoui pousse au fond des filets (52’). Sorti de nul part, l’ASNL ou plutôt le FC BRAQUAGE marque un but bien construit sur sa seule et unique occasion. Sans avoir fait de changement, Nancy semble un peu mieux dans son match, en témoigne cette percée de Nangis côté gauche qui frappe du droit à côté des buts de Châteauroux (59’). Mais le souci, c’est le game changer de l’autre côté du terrain, a.k.a l’entrée de Romain Grange, que nous connaissons bien. De là, les Castelroussins vont nous pousser dans nos retranchements en prenant d’assaut la surface de Nancy. Après un superbe centre de Grange bien sorti par Etcheverria (64’), Albert Cartier donne le ton de cette fin de match. En sortant un attaquant (Sakho) pour un défenseur (Umbdenstock) (73’), Cartier souhaite verrouiller son système et faire le dos rond en espérant que l’orage passe. Pas de bol, l’inverse s’est produit… Dès la 79e, une superbe ouverture de Grange trouve Ndour en profondeur. Ce dernier élimine Mendy dans la surface et trompe Sourzac à la pêche. Dans la foulée, Grange distille un ballon qui casse une ligne et permet à un Castelroussin de centrer. Lancé, Ndour vient conclure du plat du pied et s’offre le doublé (81’). Pour finir, comme un malheur ne vient jamais seul, Romain Grange trouve sur coup franc Mbengué au second poteau qui conclut sur une frappe trop croisée pour Sourzac (86’).


Fin de match, et fin des souffrances de l’ASNL. Châteauroux a dominé par une classe d’écart nos joueurs, le résultat est même bien en deçà de la physionomie du match. La copie est à revoir pour les joueurs d’Albert Cartier. Rien de dramatique cependant, l’ASNL ne peut pas toujours faire des résultats. De cette défaite, les leçons devront être tirées pour aborder les prochains matchs avec confiance et construire une seconde série d’invincibilité.

© Nicolas Claude pour Fans of Nancy


La réaction des entraîneurs :


A.Cartier : « On n’était pas là ce soir (ce mercredi). La victoire de Châteauroux est largement méritée, il n’y a rien à dire. C’était inespéré, je dirais presque miraculeux, qu’on arrive à mener, alors que le score aurait pu être de 4 ou 5-0 à la mi-temps. Félicitations à notre adversaire du jour, qui nous a dominés dans plusieurs domaines, l’engagement, l’envie… Nous, on n’était pas invités. On avait une équipe qui était arrêtée. Devant, on ne tenait pas le ballon, on n’attaquait pas la dernière ligne, au milieu on a commencé à se cacher et nos défenseurs se débarrassaient du ballon. Thomas Robinet ? Il a un problème musculaire aux ischios, après je ne saurais pas dire si c’est juste une contracture ou plus grave. »


M.Chabert : « Ça ne m’est jamais arrivé d’avoir autant d’occasions dans une première mi-temps et de ne pas mener. On a encore montré une grosse capacité d’action, même s’il nous a manqué les buts. À la mi-temps, j’ai dit aux joueurs qu’il ne fallait surtout pas baisser le tempo. On les a étouffés. C’est notre match le plus complet contre un concurrent direct, l’équipe qui était première sur les cinq derniers matchs. »


Le résumé de la rencontre




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