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10 ans de souvenirs pour les Saturday FC

A l’occasion des dix ans du Saturday FC (et à J-7 de la fête que sera le match contre Châteauroux), Fans of Nancy vous propose un entretien spécial avec Kilian Valentin, actuel président du groupe, et David Cosenza, porte-parole. Qui dit anniversaire des dix ans, dit… souvenirs. Ainsi, vous pouvez retrouver dix souvenirs partagés par David et Kilian, accumulés durant ces dix dernières années ! Mais avant toutes choses, un état des lieux du groupe s’impose… avec un historique de la création du Saturday FC.

Historique du groupe

Création du groupe : 2009.
Qui ? Fusion de La Clique, la Section Nord-Est, les Snipers, d’anciens Ultras-Nancy.
Contexte : Après une année très difficile, les groupes s’essoufflaient et étaient en boycott total. Décision a été prise de faire une réunion avec tous les groupes cités ci-dessus et les Red Sharks, qui ont décidé de décliner et de poursuivre de leur côté.
Pourquoi « Saturday FC » ? Le côté populaire est ressorti. Pour tous, le foot, c’était le samedi ; d’où Saturday. Pour le FC, c’est quelque part un hommage au FC Nancy. Mais il n’y a pas de signification exacte ; chacun en fait l’interprétation qu’il souhaite.
Le logo : Toujours la représentation du côté populaire du football. Le Laurier pour la fierté de notre ville, le chardon de Nancy, l’un des premiers ballons de football et les marteaux pour représenter la classe populaire.


Place aux souvenirs !

1- Le souvenir qui… Vous fait encore rire

David : j’en ai un demi-wagon en stock… Mais là avec les températures qui descendent, le premier qui me vient c’est une année en rentrant de Toulouse. 12h de voyage aller, 13h retour, des pluies verglaçantes… On est arrivés sur Nancy, c’était une vraie patinoire. En descendant du bus on tombait tous les uns après les autres… Et puis bon, forcément, après 24h de dép et l’alcool aidant, on a vraiment bien rigolé sur le coup. J’y pense encore et c’est aussi pour ça qu’on fait des déplacements.

Bon et puis après, forcément, il y a aussi les affiches en mode cirque de l’ASNL (2018)… On était partis sur un délire et en 2/3 coups de Photoshop et de rigolade on avait notre affiche. Après ça, on a passé une soirée énorme en mode paramilitaire : on s’est divisé la ville et le Grand Nancy en plusieurs groupes en visant les points stratégiques ! La rigolade le lendemain matin au réveil… Tout en monde en parlait. On a fait un buzz monumental en l’espace d’une soirée, le président et les dirigeants étaient piqués au vif.

2 - Le souvenir qui… Vous met la larme à l’œil

David : Le souvenir qui me met la larme à l’œil c’est au stade Montpied, 1-0 pour Clermont (2015)… Si on perd, la saison est terminée alors qu’il reste encore deux matchs. Et là, Romain Grange qui a fait quatre ans fantomatiques à Nancy, sort une frappe monumentale et expédie le ballon dans le petit filet. On monte sur les filets, on a la larme à l’œil, on se retourne tous et on se regarde tous en train de pleurer parce qu’on y croit encore à la montée. Ça c’était une bonne pleurnichade pour nous…

3 - Le souvenir qui… Vous énerve encore aujourd’hui

Killian : Le déplacement à Metz en 2013… déjà sur le plan sportif car on perd 3-0 de manière cinglante. Sur l’organisation du dep aussi car des accords avaient été trouvés pour que ça se passe dans de bonnes conditions et qu’on ne soit pas parqués comme des animaux et des sauvages. Au final, le jour du dép quand on est arrivés nos bus étaient garés sur un autre parking qui était grillagé. Ensuite les bus ont été acheminés un par un (cinq bus SFC) avec la police qui voulait faire une fouille des bus juste avant d’arriver sur Metz. Au stade personne ne voulait prendre en charge la fouille. Puis ensuite le match… Même encore aujourd’hui c’est encore à vif et surtout c’était la dernière fois qu’on y allait.

4 - Le souvenir qui… Vous dégoûte encore aujourd’hui

Killian : Les fins d’années Pablo Correa. La dernière saison surtout, on fait des réunions quasi toutes les semaines avec le club pour pointer du doigt ce qui ne va pas, leur dire qu’ils foncent droit dans le mur, vers la descente en fait. On leur disait qu’il fallait qu’il y ait du changement, qu’il fallait virer les personnes qui n’étaient pas à la bonne place. Tout le monde le voyait sauf eux… Ils n’ont pas voulu le voir donc on est descendus et tout le monde connait la suite. C’était hyper frustrant. Il y a les déclarations de Rousselot aussi, qui défendait bec et ongle son staff, et qui, à peine descendu, voyait déjà la remontée. Nous on voyait bien que ça n’allait pas, on continuait les réunions pour leur dire qu’on allait encore plus dans le mur… Il n’a pas voulu le voir. Ça a été l’année aussi où des mecs de chez nous ont pris cinq ans d’IDS.

5 - Le souvenir… Que vous n’oublierez jamais

David : Le coup de sifflet final après Nancy – Sochaux (2016)… Après le but de Clément (Lenglet) qui nous envoie en Ligue 1. On s’est tous regroupés porte Sainte Catherine, il y a eu un joli cortège. On était étonné d’ailleurs parce qu’il y avait vraiment beaucoup de monde, c’était un lundi soir, on travaillait tous le lendemain matin… Je m’en souviens encore, le mardi a d’ailleurs été très compliqué ! On avait fini avec les joueurs au Cinq… Ça a été exceptionnel, une soirée magique, on n’avait pas beaucoup dormi mais on avait bien fêté !

Killian : Moi c’est le déplacement au Havre en 2015. L’année où on monte : match hyper important pour la montée, grosse mobilisation. A la base, on partait sur trois bus et on apprend qu’il y a un arrêté donc on se retrouve obligés de payer les bus qu’on n’avait pas payés. Finalement, Rousselot monte au créneau pour faire péter l’arrêté et on arrive à mobiliser à peu près 70 personnes la veille pour le lendemain… Le match était le samedi à 14h, on y est allés comme des morts de faim en tribune. 1-0 pour Le Havre à la mi-temps, puis but de Junior Dalé qui nous permet de recoller au score et au final on gagne 3-1… C’était la folie parce qu’en plus ça validait quasiment la remontée vers la Ligue 1. Et puis il y avait Pedretti aussi, qui a chambré les supporters du Havre qui l’avaient un peu énervé avant le match. Il y a même un dirigeant qui est venu à la fin du match à la grille, on pétait tous un câble. Rien que d’en parler j’ai les frissons… Et puis le retour dans le bus, c’était énorme.

6 - Le souvenir qui… Vous a énervé sur le coup mais qui vous fait rire maintenant

David : Il y en a toutes les semaines, à domicile ou à l’extérieur… C’est l’ensemble, des petites conneries qu’on fait sur le coup. On se prend pour les plus malins du monde et le lendemain on regrette, au final ça ne servait à rien. Mais c’est ce qui fait qu’on est dans un délire de supporters ! Un en particulier j’en ai pas mais je pense que pour l’intégralité de notre œuvre en dix ans, le club doit en avoir une paire… parfois on a honte sur certains trucs après ce qu’il s’est passé, on est parfois cons, mais on est surtout là dans un esprit de fête et de franche camaraderie. Même s’il y a des choses pas très propres parfois, on en rigole à la fin.
Killian : On fait ça par passion, et forcément le retour en face ça nous énerve tout de suite. Et puis le lendemain on se dit « bon, on a peut-être un peu merdé quand même… on avait peut-être pas le droit, légalement ! ». Mais voilà, on finit par en rire.

7 - Le souvenir qui… Vous rend fiers

Killian : C’était, et c’est ce que devrait être l’ASNL : une personne, Clément Lenglet, incarne cela. C’est-à-dire un mec qui est resté simple. A chaque fois qu’on l’a sollicité, il a toujours été disponible parce qu’il s’est toujours senti comme un mec d’ici. Pour lui, il devait toujours rendre ça aux supporters de Nancy. Il nous a envoyé le maillot de Séville, le maillot du Barça… Il est venu lui-même prendre des nouvelles malgré le statut qu’il a, en disant qu’il suivait toujours le groupe et le club. Ça rend fier parce que c’est un mec du club, qui représente ce qu’a été, à une époque, l’ASNL et ce que devrait être l’ASNL : un club familial. Peu importe le statut. Il a été proche du groupe à un moment donné comme a pu l’être Joffrey Cuffaut, même s’il n’a pas la même carrière ; ce sont deux types de joueurs qui peuvent nous rendre fiers. On a créé du lien avec eux. Ce qu’on fait pour le club est bien vu par un international et par un joueur qui même loin de chez nous continue à suivre ce que font le groupe et le club, et ça, c’est une fierté.

David : Me concernant c’est surtout le groupe en lui-même, on nous avait donné deux ou trois ans de vie maximum au début. On en est à 10 ans, on a fait une belle année en Ligue 1 avec plus de 550 cartés, on se voyait les plus beaux du monde. On est descendus en Ligue 2 et ça nous a un peu piqué mais on est toujours là mine de rien. Ça fait dix ans et on peut être fiers de nous car on est partout en France même si ce n’est pas facile les vendredi soirs. C’est une fierté, la fierté de ce groupe, et puis nos dix piges on va les fêter comme il se doit en espérant qu’il y ait les quinze, les vingt,… avec toujours autant de ferveur et de folie ! On va y contribuer en tout cas.

8 - Le souvenir… Dont vous avez un peu honte

Killian : C’est plutôt une gêne… par rapport au huis-clôt qu’on a eu suite aux chants dits à caractère homophobes. Ça a été un cheval de bataille politique pendant quelques temps et cela a privé de nombreux supporters d’avoir accès au stade, et même des supporters qui n’étaient pas là le soir du match contre Le Mans… Avant le match à huit clôt on avait réfléchi à bien des manières de pouvoir réunir tout le monde pour essayer de comprendre et travailler ensemble. On avait pensé mettre une table devant le stade pour que tous ceux qui le voulaient viennent nous parler, qu’on puisse échanger. On avait réfléchi à plein de choses mais on a surtout pensé au plus grand nombre… Ça nous a bien fait chier que des gens ne puissent pas accéder au stade. On a réfléchi, on a jamais trouvé de bonne solution, la meilleure manière pour nous c’était d’aller au stade et de montrer que ces sanctions ne servent à rien ; à chaque fois qu’il se passe quelque chose, que quelque chose est ciblé contre nous notre réponse est pour le groupe. A ce moment-là, on a voulu se faire entendre pour toute la tribune Piantoni.

9 - Le souvenir qui… Vous pousse à vous surpasser

Killian : C’est le groupe et les copains, la première bâche… C’est tout ce que représente un groupe ultra pour David, pour moi et je pense pour l’ensemble du groupe. C’est le fait de partir avec ses potes en dep et de passer des bons moments, qu’on a une bâche à défendre. C’est être à domicile et lire les retours qui disent que l’ambiance a été super bonne. Au stade, on passe un bon moment entre potes, on oublie les ennuies de la semaine au boulot ou autre. Ce qui nous pousse à nous surpasser c’est aussi d’essayer de faire bouger l’image du club à travers les animations qu’on propose… C’est tous les jours ce qui nous pousse à nous surpasser, même là cette année quand on a été dans la tempête ça nous a poussé à nous surpasser pour prouver que cette image n’était pas la nôtre et qu’on vaut mieux que ça. Et puis, quand on descend, ce qui nous pousse à nous surpasser c’est de prouver qu’on peut continuer à derrière la ville.

10 - Et puis… Des souvenirs de tifos ?

Killian : Celui du Derby contre Metz (saison 2013-2014) avec toute la ville en ombre. Celui des cinquante ans était pas mal aussi mais contre Metz c’était la première fois qu’on faisait toute la tribune. Ça nous avait demandé pas mal de boulot !

Crédits Chardon86 – Saturday-fc.fr Saison 2013-2014 J26, ASNL-FC Metz 08/03/14

David : Moi je retiens celui avec Frédéric Thiriez… Au tout début du SFC c’était notre combat et en étroite collaboration avec l’ASNL on a réussi à créer quelque chose qui nous avait bien fait rigoler. Dans la seconde où ça a été sorti, on a fait le buzz, que ce soit sur les réseaux sociaux ou après de la presse nationale. Ça avait fait rigoler tout le monde, et c’est celui-ci que je retiens moi en particulier.

Crédits : MateoNcy – Saturday-fc.fr Saison 2015/2016, J03, ASNL-Brest 15/08/15

David : Et puis, d’ailleurs je voulais parler des mecs qui font les tifos : sans eux il n’y aurait pas d’animation, on ne ferait pas parler de nousje leur tire mon chapeau ! Vous verrez celui des dix ans, ils ont poussé encore plus loin

INFOS PRATIQUES :
LE PROGRAMME DE LA JOURNÉE DES X ANS :
ASNL-Châteauroux 13-12-19
Cortège : RDV parking basic fit (bvd Austrasie) à 18h
Mise en place du tifo à 19h


Merci Kilian, merci David pour vos réponses et votre temps. Toute l’équipe de Fans of Nancy souhaite un excellent dixième anniversaire au groupe et nous espérons que vous pourrez en fêter encore et encore. Le football est un sport populaire qui n’a nul intérêt sans ses supporters les plus fidèles.


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